L’expulsion, par les autorités sécuritaires algériennes, de plusieurs centaines de milliers de Marocains, en 1975, le jour de l'Aid al-Adha, revient sur le devant de la scène internationale.LM’Algérie devra ainsi s'expliquer dans son rapport périodique, qui sera présenté devant le Conseil des droits humains à Genève, en mai prochain. En effet, l’Association des Marocains victimes d’expulsion arbitraire d’Algérie (AMVEAA) demande des réponses concernant les disparitions forcées, la déportation massive, la dislocation des familles, la dépossession des biens, les arrestations et les traitements inhumains et avilissants dont ont été victimes les Marocains résidant en Algérie.
Ces recommandations ont été formulées par l’AMVEAA en 2010, rappelle le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce mardi 24 janvier. Dans une déclaration au journal, Mohamed El Harrouchi, président de l’Association des Marocains victimes d’expulsion arbitraire d’Algérie, affirme cependant s'attendre à ce que les responsables algériens trouvent des prétextes, comme à l’accoutumée. «Ils avanceront que les Marocains expulsés étaient en situation irrégulière et résidaient dans des habitations appartenant à l’Etat algérien», a ainsi déclaré le président de l’AMVEAA. Mais cette vieille rengaine ne tiendra pas car, a-t-il précisé, les victimes jouissent d’une reconnaissance officielle attestant qu’il s’agissait, bel et bien, d’une «déportation massive». Et d’ajouter que les victimes marocaines sont largement soutenues au sein du Conseil des droits humains, à Genève. Chose que l’Algérie n'arrive d'ailleurs pas à digérer.