Dans une longue interview accordée à Al Ahdath Al Maghribia et paraissant ce vendredi 25 novembre, Mohand Laenser commente le blocage dont il ne veut pas reconnaître la gravité, soulignant que le paysage politique du Maroc ne "fait pas face à une crise". "La balle est dans le camp de Benkirane, qui a encore du temps pour former sa future coalition", a-t-il assuré. Mais le chef des Harakis a néanmoins réaffirmé qu'il ne pourrait participer au prochain Exécutif qu'à la condition que ses partenaires aient des orientations identiques. En d'autres termes, il refuse de rejoindre une équipe gouvernementale qui regrouperait en majorité des membres de la Koutla (bloc démocratique): Istiqlal, PPS et USFP.
"L'unique solution concernant la formation du gouvernement doit reposer impérativement sur l'application de la Constitution. Nous refusons les blocs et nous considérons que chaque formation politique peut faire partie de la coalition", a déclaré Mohand Laenser qui conseille à Benkirane de ne pas poser de "conditions" pour former sa coalition. Pour le chef du parti de l'Epi, il ne faut pas se perdre dans l'interprétation de l'article 47 de la Constitution qui évoque la nomination par le roi du chef du gouvernement.
