Pourquoi le chef de gouvernement désigné refuse-t-il l'idée d'une participation de l’USFP au gouvernement? Le quotidien Akhbar Al Yaoum, réputé proche du PJD, nous livre des éléments de réponse dans son édition du jeudi 19 janvier. S'il a accepté, presque malgré lui, l’UC dans la coalition gouvernementale, Abdelilah Benkirane ne semble pas prêt à faire de même pour l’USFP. En effet, cela «reviendrait à lui faire perdre toute crédibilité quant à sa capacité à conduire le gouvernement», affirme ainsi Nabil Benabdellah, cité par le journal. Et le quotidien d'ajouter que si le chef de gouvernement désigné a fini par accepter l’UC au sein de la future majorité gouvernementale, c’est parce que le sort de ce parti est désormais lié à celui du RNI, fort de soixante députés dont trois relevant du MDS, fondé par Mahmoud Archane, et un élu du PUD, parti né d'une scission au sein de l'Istiqlal. Les deux partis du RNI et de l'UC, rappelons-le, forment aujourd’hui un groupe parlementaire.
Selon une déclaration de Nabil Benabdellah, chef de file du PPS, une proposition aurait été faite par le chef de gouvernement désigné, vendredi 13 janvier, à Aziz Akhannouch (RNI) et à Mohand Laenser (MP) pour trouver un compromis apte à accélérer la formation du gouvernement. Ainsi, Benkirane aurait proposé que l’USFP se contente, pour le moment, de la présidence de la Chambre des représentants, en attendant un prochain remaniement ministériel. Une proposition à laquelle, affirme le journal, le chef du gouvernement n’a toujours pas reçu de réponse. S'agirait-il d'une fin de non-recevoir?