Révélations très compromettantes pour l’Iran, pointé du doigt pour son implication dans la fuite de pas moins de 70.000 correspondances secrètes entre le ministère saoudien des Affaires étrangères et ses différentes représentations diplomatiques à travers le monde, dont celle basée au Maroc. «Un rapport israélien accuse Téhéran d’avoir chargé des hackers de pirater des documents diplomatiques confidentiels échangés entre Ryad et Rabat», rapporte ainsi Al Massae, dans son édition de ce lundi 22 juin.«Au moment où Ryad a reconnu l’infiltration de ses réseaux informatiques, imputant la responsabilité du téléchargement et du piratage de ses documents diplomatiques classés confidentiels à un groupe dénommé «l’Armée yéménite électronique», un autre groupe baptisé «ClearSky Cybersecurity», spécialisé dans la sécurité informatique, dévoile que l’Iran sollicite les services de hackers installés sur son territoire pour pirater des données diplomatiques échangées entre Rabat et Ryad».
Toujours selon Al Massae, «ClearSky Cybersecurity» affirme avoir détecté un groupe de hackers, -auto-baptisé «Ajax Security team» et s’activant au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, avec le soutien de la république islamique d’Iran-, au moment où il piratait des systèmes informatiques marocains.
Le rapport israélien ajoute avoir remonté le circuit emprunté par les hackers iraniens pour pirater et faire circuler des documents sensibles relevant des Affaires étrangères et du renseignement militaire marocains, via le compte twitter de Chris Colman, que l’Algérie est accusée de financer dans une tentative d’influer négativement sur le travail de la diplomatie marocaine, notamment sur le dossier saharien.
S’agissant du modus operandi utilisé par le groupe de hackers iraniens, il consiste à envoyer des courriers électroniques (des mails) comprenant des dossiers-pièges destinés aux utilisateurs des ordinateurs pris pour cible.
Pour rappel, le ministère des Affaires étrangères et de la coopération avait demandé aux diplomates marocains, au lendemain de l'éclatement de la tristement célèbre affaire «Chris Colman», d’éviter d’utiliser les moyens de communication électronique en prévision de toute éventuelle tentative de piratage.