"Pour ne pas entraver le travail de la majorité parlementaire et afin d'assurer ma défense de la manière la plus sereine possible, j'ai décidé de soumettre ma démission du mouvement La République en marche aux membres du conseil d'administration", a déclaré le député de la 9e circonscription des Français de l'étranger dans un communiqué.
"Eu égard à l’extrême gravité des faits et indépendamment de la procédure judiciaire en cours, La République en marche a accepté cette démission et mis ainsi un terme à la procédure de sanction engagée qui aurait conduit à son exclusion du mouvement", a ajouté le parti présidentiel dans un communiqué.
LREM, qui met en avant ses "valeurs de progrès", d'"exemplarité", de "respect d'autrui", a précisé qu'il "appartient dorénavant à M’Jid El Guerrab de prendre toutes ses responsabilités et de justifier devant ses électeurs de la poursuite de son mandat".
Mardi matin, avant l'audition de El Guerrab au siège de LREM dans le XVe arrondissement de Paris, le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner avait assuré qu'il "démissionnerai(t)" de son mandat de député s'il était à la place de l'élu.
El Guerrab a de son côté "réitéré encore une fois (s)es plus sincères regrets concernant la tournure prise par les événements". Ses avocats, Yassine Yakouti et Éric Dupond-Moretti, "n'ont pas souhaité réagir", ont-ils indiqué à l'AFP. Par conséquent, El Guerrab, qui avait annoncé vendredi qu'il se mettait en "congé" du parti et du groupe LREM à l'Assemblée nationale, devrait siéger dans l'hémicycle parmi les députés non-inscrits.
Accusé d'avoir violemment agressé mercredi à coups de casque Boris Faure, premier secrétaire de la fédération PS des Français de l'étranger, El Guerrab, âgé de 34 ans, a été mis en examen samedi par un juge d'instruction pour "violences volontaires avec arme" ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) supérieure à 8 jours.
M'jid El Guerrab avait nié être à l'origine de l'altercation et accusé son rival de l'avoir agressé et insulté. Les avocats de Boris Faure ont indiqué qu'ils allaient porter plainte pour faire cesser une "campagne de calomnie" menée, selon eux, par le député LREM.