Formation professionnelle: le gouvernement dans la crainte d’une colère royale

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Revue de presseKiosque360. Saâd-Eddine El Othmani a soumis au roi le programme de mise à niveau de la formation professionnelle. Cette proposition pourrait lui valoir une colère royale si les orientations du souverain n'ont pas été respectées.

Le 27/02/2019 à 20h02

Le gouvernement, notamment le chef de l’Exécutif et les ministres composant la commission chargée d’élaborer le modèle de mise à niveau de la formation professionnelle, se trouve aujourd’hui dans la crainte d’une colère royale qui pourrait faire vaciller le navire gouvernemental.

En effet, après avoir demandé un délai supplémentaire qui lui a été accordé pour achever le chantier en question, le chef du gouvernement et son équipe ont finalement rendu leur copie. Celle-ci sera-t-elle conforme aux attentes du roi et cadrera-t-elle avec les orientations contenues dans le discours du 20 août et les instructions de la séance que le souverain avait présidée par la suite dans ce sens?

A ce propos, le quotidien Assabah affirme, dans son édition de ce jeudi 28 février, que la copie du gouvernement de Saâd-Eddine El Othmani n’aurait pas respecté toutes les consignes royales. Ce qui pourrait lui valoir une colère royale, prédisent les sources du journal. Les mêmes sources précisent que le roi présidera une séance de travail qui sera consacrée au débat de la proposition du gouvernement.

Cette séance de travail, ajoute le quotidien, se déroulera en présence de huit ministres, déjà sous pression dans la crainte de cette colère royale. Il s’agit de Mohamed Yatim, ministre de l’Emploi et de l’insertion professionnelle, Anas Doukkali, ministre de la Santé, Abdelkader Amara, ministre de l’Equipement, du transport, de la logistique et de l’Eau, Said Amzazi, ministre de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mohamed Sajid, ministre du Tourisme, du transport aérien, de l’artisanat et de l’économie sociale, Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, Mohamed El Gharass, secrétaire d’Etat chargé de la formation professionnelle et de Loubna Tricha, directrice générale de l’OFPPT.

Le quotidien rappelle que le roi avait donné ses hautes instructions au gouvernement en vue de lui soumettre un modèle pour la mise à niveau de l’offre de la formation professionnelle, sa diversification, sa valorisation et la modernisation de ses méthodes pédagogiques. Il s’agit en particulier, rappelle le quotidien, de la restructuration des filières de la formation professionnelle, la création d’une nouvelle génération de centres de formation et de qualification des jeunes, la systématisation du conseil en orientation précoce vers les filières professionnelles, le développement de la formation par alternance, l’apprentissage des langues, ainsi que la promotion de l’entreprenariat des jeunes.

Par Mohamed Younsi
Le 27/02/2019 à 20h02