Dans sa livraison de ce weekend (21-22 févrieir), le quotidien Akhbar Al Yaoum se fait l’écho d’une déclaration du chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane dans laquelle il affirme que «même si j’ai supervisé l’opération de formation de 2000 licenciés sélectionnés pour les préparer à intégrer le secteur privé ou passer les concours du secteur public, personne ne peut me faire pression pour un retour au recrutement direct».
Cité par le journal, le coordonnateur du groupe des lauréats du programme gouvernemental, Abdessadek Fatihi a indiqué que «l'unique solution pour cette catégorie, ayant pris part au programme gouvernemental, est d'être intégrée dans la fonction publique» car, selon lui, «le but de ce programme n’est pas uniquement la formation mais également l’emploi et la lutte contre le chômage».
Selon lui, plus de 2000 sur près de 3500 licenciés ayant bénéficié de cette session de formation sont en situation de chômage, alors qu’environ 1000 lauréats ont passé avec succès les concours des centres pédagogiques régionaux-CPR».
Akhbar Al Yaoum, qui cite une source gouvernementale, croit savoir que l’Exécutif a dans un premier temps publié une note, passant par le ministère de l’Education nationale, dans laquelle il met fin au recours des écoles privées aux professeurs de l’enseignement public tout en les sommant jusqu’à la fin de l’actuelle année scolaire à résilier tout contrat avec ces enseignants.
Et le journal de poursuivre que l’objectif du programme de formation supervisé par le gouvernement était de «proposer une solution alternative à l’intégration directe dans la fonction publique qui n’est plus possible».
Le dossier de ces diplômés, lauréats du programme d’intégration dans l’enseignement privé, posera inéluctablement un problème pour le chef du gouvernement pour avoir refusé la demande d’intégration directe dans le cycle de la fonction publique. Les lauréats de ce programme, premier du genre, tablent sur une intégration directe dans l’enseignement publique eu égard, selon eux, au manque dont le secteur pâtit, considérant qu’ils sont en mesure de combler ce vide.
Le refus d’intégration dans la fonction publique ne semble pas les avoir convaincus, avance Akhbar Al Yaoum, soulignant qu’ils ne sont pas prêts à attendre jusqu’à 2017 pour être embauchés par le secteur privé, et ce dans le cas où la décision gouvernementale entre réellement en vigueur. Abdessadek El Fatihi a fait savoir que des centaines de diplômés avaient envoyé leurs dossiers par voie postale au chef du gouvernement, comprenant des demandes de recrutement et des copies des diplômes de sortie du programme supervisé par l’Exécutif.