Flexibilité des changes: la spéculation a coûté entre 15 et 24 milliards de DH au Maroc

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Revue de presseKiosque360. La spéculation, durant les mois de mai et juin, sur une dévaluation du dirham, aura coûté entre 15 et 24 milliards de DH au Maroc, ses réserves en devises ayant nettement chuté sur cette période.

Le 27/07/2017 à 19h51

La spéculation sur une dévaluation du dirham à partir du 1er juillet dernier a coûté cher au Maroc. A cette date, le processus de flexibilisation progressive des changes devait être entamé, avant que les pouvoirs publics ne le reportent. Le ministre de l’Economie et des finances a révélé, lors du Conseil de gouvernement tenu jeudi 27 juillet, que les réserves en devises du royaume avaient perdu entre 15 et 24 milliards de dirhams durant les mois de mai et juin.

L’information est rapportée par Akhbar Al Yaoum dans son numéro du vendredi 28 juillet. Le quotidien précise que Mohamed Boussaid a expliqué à ses collègues ministres que plusieurs importateurs ont requis de leurs banques d’importantes sommes en devises durant cette période, anticipant une baisse de la valeur du dirham à partir du premier juillet. Le coût supporté par le Maroc est équivalent à près d’un mois d’importation, les réserves en devises ne représentant désormais plus que six mois au lieu de 7 auparavant.Le journal ajoute que le gouvernement est aujourd’hui mobilisé pour tenter de récupérer une partie de ses devises et renflouer ainsi les réserves du pays.

Sur un autre registre, Akhbar Al Yaoum revient sur les révélations du ministre quant au premier véritable projet de budget du gouvernement El Othmani. Il explique ainsi que l’accent sera mis sur le volet social, marqué par d’importantes revendications auxqelles il est urgent de répondre.La politique africaine du royaume figurera également comme une priorité en vue, notamment, du respect des engagements pris par le Maroc devant sa famille africaine.

Enfin, le projet de loi de Finances 2018 devrait être préparé en tenant compte des facteurs et changements de l’environnement régional et mondial. L’allusion est ici faite aux fluctuations des cours des matières premières sur les marchés internationaux et au renchérissement de la facture énergétique du royaume.

Par Fayza Senhaji
Le 27/07/2017 à 19h51