Le 1er janvier 2018, le taux de prélèvement sur les salaires des agents de la fonction publique passera de 12 à 13%, dans le cadre du financement du déficit des caisses de retraite. Une telle grille de prélèvements a été initiée en 2015, sous le gouvernement Benkirane, dans le cadre de la réforme du régime des pensions civiles du secteur public et parapublic.
Dans son édition de ce jeudi 30 novembre, le quotidien Al Akhbar annonce le premier «cadeau» du chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, aux fonctionnaires de l’Etat avec la prochaine entrée en vigueur du taux de 13% de retenue sur salaire, «cadeau» qui coïncide avec le Nouvel an, note le journal.
Il faut rappeler que la réforme des pensions civiles de retraite dans le secteur public a été adoptée en 2015, pour entrer en vigueur le 1er janvier 2016. Cette année-là, c’est par un taux de 11% de retenue sur salaire que cette réforme a démarré, passant ensuite à 12% en 2017, en attendant les 13% du 1er janvier 2018 et les 14% prévus pour janvier 2019.
En chiffres, et comme le précise Al Akhbar, le prélèvement sur salaire des fonctionnaires varie en fonction de l’échelle indiciaire de ces derniers et concerne particulièrement les échelles 9, 10 et 11. Ainsi, le prélèvement, à partir du 1er janvier prochain, sera de 192 dirhams pour l’échelle 9, puis 230, 232 et 319 dirhams pour les 3 niveaux de l’échelle 10, avant de passer à 343 dirhams et culminer à 578 dirhams pour les niveaux supérieurs de l’échelle 11.
Il faut souligner que, parallèlement à ces prélèvements en hausse, l’âge du départ à la retraite a été reculé en vue de passer progressivement de 60 à 63-65 ans (pour les fonctionnaires nés à partir de 1962). De même, le montant mensuel minimum de la pension de retraite servie a été quelque peu revalorisé. De 1.200 dirhams en 2016 puis 1.350 dirhams en 2017, il passera à 1.500 dirhams à partir du 1er janvier 2018.