Elles ont coûté plus de 70 millions de DH à la mairie de Fès. Pourtant, quelques années seulement après leur installation, plusieurs d’entre elles ne fonctionnent plus.
Dans son édition de ce week-end, Al Akhbar rapporte que plusieurs dizaines de caméras de surveillance, récemment installées dans le cadre d’un projet mené en partenariat avec les services de sécurité, ne fonctionnent plus en raison d’une négligence de la part du Conseil de la ville que préside Driss El Azami El Idrissi.
Le journal explique que la défaillance de ces caméras serait due principalement à un manque d’entretien et une mauvaise maintenance. Citant un responsable au sein de la mairie, Al Akhbar ajoute que la convention de partenariat, liant les différentes parties impliquées dans ce projet, prévoyait que l'entretien de ces caméras soit à la charge du Conseil de la ville.
La source du journal souligne que le Conseil a bien sollicité l’intervention de la société française qui a installé ces caméras pour les réparer et les entretenir, mais celle-ci a refusé tant qu’il n’y a pas de contrepartie financière à en tirer. De plus, le fait que le budget 2016 de la ville n'alloue pas de crédits à ce volet n’est pas non plus pour arranger la situation.
Au total, ce sont 288 caméras qui ont été installées dans plusieurs zones de la ville de Fès depuis trois ans, dont certaines devaient jouer un rôle clé en matière de sécurité dans des quartiers considérés comme des points noirs.
Selon le journal, pendant qu’elles fonctionnaient encore, ces caméras auraient permis l’arrestation de plus de 5.000 individus impliqués dans différents crimes commis sur la voie publique.