Les enseignants du primaire n’ont toujours pas digéré la décision de Rachid Belmokhtar, ministre de l'Education nationale et de la formation professionnelle. Pour protester contre cette décision qu’ils jugent injuste, les syndicats les plus représentatifs de l’enseignement dans la province de Khouribga ont organisé, hier, un sit-in de protestation devant la délégation provinciale de l’Education nationale. Libération s'en fait l’écho dans son édition du vendredi 18 septembre. Cette manifestation, initiée par les Centrales syndicales de l’enseignement, dont la FDT, ce jeudi, avait pour but de dénoncer leur participation contre leur gré au mouvement de mutation locale, au niveau des communes. Les professeurs récalcitrants seront privés de leur ancienneté générale, sans parler des effets sur leur état psychologique et de santé qui risque d’être sérieusement affecté par cette situation.
Interrogé par le quotidien francophone, Driss Salek, membre du bureau national du Syndicat national de l’enseignement et secrétaire régional dans la région Chaouia-Ouardigha, a expliqué que «ce rassemblement constitue une opportunité pour les enseignants de crier haut et fort leur indignation quant aux fâcheuses répercussions que pourront avoir ces mutations arbitraires sur l’ensemble du corps enseignant surtout en ce début de la rentrée scolaire». Le dirigeant du SNE reproche également au ministre de porter grandement préjudice aux droits et acquis de cette catégorie d’enseignants.
Dés lors, les syndicats appellent à résoudre dans les plus brefs délais cette injustice, alors que les enseignants se trouvent déjà dans une situation délicate au vu, notamment, des sureffectifs dans leurs établissements respectifs. «Sans oublier d’autres décisions régressives dont la dernière consiste à dissocier la formation du recrutement, et ce au moment où le secteur pâtit d’un manque criant d’effectifs» rappelle Driss Salek.
Libération rappelle également que Rachid Belmokhtar a adressé une circulaire, le 8 septembre courant, aux directeurs des Académies régionales d’éducation et de formation, circulaire indiquant que les fonctionnaires affiliés au ministère de l’Education nationale et ayant atteint, au 1er septembre, l’âge légal de départ à la retraite, seront contraints de poursuivre leur activité jusqu’à la fin de l’année scolaire en cours, soit jusqu'au 30 août 2016. Pour cela, d’autres actions dans d’autres villes du Maroc ont été programmées.