Le Parlement entamera, le vendredi 11 octobre prochain, la première session de la quatrième année législative de la 11e législature, signant le début de la rentrée politique et sociale.
L’équipe gouvernementale que dirige Aziz Akhannouch se retrouve contrainte de traiter plusieurs dossiers brûlants à la fois, à cause de l’urgence qu’ils revêtent, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 1er octobre.
Selon des sources informées interrogées par le quotidien, l’examen de ces dossiers fera l’objet de débats houleux entre les élus des partis formant la majorité et ceux de l’opposition, de même que les représentants syndicaux, qui interpelleront les membres du gouvernement.
Les discussions doivent porter sur les projets de textes de loi relatifs à la réforme du Code de procédure civile et du Code de procédure pénale, au projet de la loi sur le droit de grève, le stress hydrique, la réforme des régimes de retraite et la cherté du coût de la vie, alors même que l’ensemble des indicateurs laissent présager une session très animée, à propos de la continuité du dialogue social entre les représentants syndicaux et ceux du patronat...
Les membres du gouvernement sont en effet tenus de trouver des solutions à la hausse du taux de chômage (de 13% selon les dernières estimations publiées par le Haut-commissariat au plan -HCP).
Ce taux, qu’Al Ahdath Al Maghribia qualifie de «record» et d’«alarmant», nécessite des mesures «urgentes», de l’avis d’une source autorisée de la Confédération démocratique du travail (CDT).
L’un des défis majeurs que le gouvernement devra par ailleurs affronter reste le stress hydrique, une problématique de plus en plus complexe, à cause de la succession de six années successives de sécheresse.
Un problème d’autant plus préoccupant que, dans son discours de la Fête du Trône, le Roi Mohammed VI a critiqué les retards enregistrés dans la réalisation des projets qui étaient programmés dans l’opérationnalisation de la politique de l’eau.
Alors que cette rentrée sociale s’annonce mouvementée, la rentrée politique, elle, n’échappera pas non plus «à des passes d’arme entre la majorité et l’opposition, en raison des multiples dossiers encore en suspens», écrit Al Ahdath Al Maghribia.
Des sources informées interrogées par le quotidien prévoient en effet que la réforme du Code de la famille «sera âprement discutée, et fera l’objet d’un débat politique acharné».
Il en sera de même pour la réforme du Code de procédure civile, ainsi que de celle du Code de procédure pénale, dont les discussions attiseront, «à coup sûr, les tensions entre les conservateurs et les modernistes», commente Al Ahdath Al Maghribia.
À ces discussions d’ores et déjà prévues entre les élus du Parlement, il faut aussi ajouter les projets de loi relatifs au droit de grève et celui concernant la réforme des régimes de retraite.
Les élus des partis formant la majorité aux commandes du gouvernement et ceux de l’opposition s’affronteront sur d’autres dossiers, tout aussi polémiques, comme ceux de la lutte contre la corruption, la cherté de la vie, et la grève des étudiants en médecine, une crise «qui a pris des proportions alarmantes», écrit le quotidien.