«Assurer une meilleure représentativité des salariés en respectant un équilibre entre les secteurs public et privé»: telle est la problématique qui devait être débattue lors d’une réunion entre le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, et les secrétaires généraux des syndicats les plus représentatifs.
En effet, après l’adoption des lois qui devront régir les élections locales, provinciales, préfectorales, régionales et législatives, les centrales syndicales aspirent aussi à une révision de l’arsenal juridique relatif aux élections professionnelles. A ce propos, ces voix syndicales soulèvent notamment la question du nombre des commissions paritaires, qui reste plafonné à quatre, quel que soit l’effectif de la catégorie professionnelle, alors que celui des délégués élus n’est pas plafonné.
Cette situation «nécessite l’ouverture d’un débat autour de cette question», affirment des sources syndicales au quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui se penche sur ce sujet dans son édition de ce mardi 6 avril.
Les mêmes sources soulignent que la principale revendication des leaders des syndicats les plus représentatifs est de mettre au point «des lois assurant une présence effective des salariés dans les secteurs public et privé, en garantissant l’unicité de la formule de représentation».
D’après les lois actuelles, «le seuil est fixé à l’échelle nationale à 6% des délégués élus et des commissions paritaires du personnel; et au niveau de l’entreprise représentative, à 35% des sièges à pourvoir».
Ces lois ne favorisent pas une présence effective des syndicats au sein des institutions, ajoutent les mêmes sources syndicales, qui appellent à une révision de cet arsenal juridique. C’est d’ailleurs la thématique de la rencontre qui devait réunir le ministre de l’Intérieur et les secrétaires généraux des syndicats les plus représentatifs.
La rencontre, fait remarquer le quotidien, ne devait pas aborder le dialogue social suspendu depuis longtemps en raison de la conjoncture pandémique. Les syndicats avaient adressé un mémorandum au ministère de l’Intérieur et au département de l’Emploi et de l’insertion sociale au sujet de la réforme des lois électorales relatives aux élections professionnelles, mais «la réponse n’était pas convaincante», selon les syndicats.