La bataille électorale bat déjà son plein sur le Web. C’est du moins ce qu’affirme Al Akhbar sur sa Une de ce mardi 12 mai. Le journal indique que le PJD a mobilisé une «armée électronique» pour «attaquer les détracteurs du parti» sur la weboma. Selon des sources bien informées, la conduite de cette armée de soldats de l’ombre et de la Toile a été confiée à Slimane El Amrani, vice-secrétaire général du parti de la Justice et du Développement, en lieu et place d’El Habib Choubani qui occupait la fonction de chef de la Division de l’information et des relations publiques avant sa nomination au poste de ministre.
Les soldats du virtuel
Sous le titre «Le substitut de Benkirane mène une “armée électronique” pour attaquer les adversaires», Al Akhbar met en exergue la mobilisation de cette armée «virtuelle active sur les sites internet» pour entrer de plain pied dans la bataille électorale du prochain scrutin communal et régional. Al Akhbar révèle qu’une lettre, adressée le 17 octobre 2011 par El Habib Choubani, demandait aux secrétaires régionaux et provinciaux de mobiliser des bataillons de jeunes du parti pour faire réussir la campagne électorale.
«Attitude agressive»
Choubani avait également demandé de sélectionner des jeunes actifs sur Facebook et Twitter pour les former au siège du parti à Rabat. Cette mobilisation est aussi décrétée au niveau du bras idéologique du PJD, le Mouvement Unicité et Réforme (MUR), qui a mis en état d’alerte son armée électronique afin de mener des «raids» électroniques pour répondre aux critiques formulées contre les dirigeants du MUR et du PJD.
La Division de la communication et des relations publiques du bras idéologique du parti au pouvoir a d’ailleurs organisé à Rabat une formation sur la façon de planifier et de mener des campagnes d’information. Al Akhbar, dans une précédente enquête, avait conclu que ces jeunes restaient mobilisés jusqu’à des heures tardives et toute la semaine pour contrer tous ceux qui attaquent le parti des «islamistes», ses ministres ou le Chef de gouvernement.Organisés sous forme d’escadrons, ces jeunes réagissent vite. Il suffit qu’un commentaire rappelle les erreurs du PJD pour qu’ils attaquent leur auteur. De leur côté, ministres et députés du parti se sont empressés d’avoir des comptes sur les réseaux sociaux pour montrer leur célérité dont ils délèguent parfois la gestion à ces jeunes.