Halima Assali, femme influente du Mouvement populaire a raté une occasion en or de siéger à la chambre des conseillers. Elle vient de perdre les élections partielles organisées le 11 juillet dans la région de Béni Mellal-Khénifra. Elle a été battue par le candidat UC, Aïd El Amrani, à 33 voix contre 18 parmi le collège électoral du conseil régional qui compte 57 membres, précise le quotidien Assabah dans sa livraison du week-end des 13 et 14 juillet.
L’UC conserve donc son siège à l’issue de cette élection, souligne le quotidien. La dirigeante du MP, que d’aucun n’hésitent pas à qualifier de «dame de fer», a été lâchée par le reste des membres de la majorité gouvernementale. Le RNI a ainsi préféré soutenir son allié l’UC, avec qui il forme un groupe parlementaire à la première Chambre. Quant au PJD, il se serait abstenu de voter. Le reste des voix recueillies par le candidat UC proviennent de l’opposition.
Halima Assali, qui dispose pourtant d’une force de frappe organisationnelle et compte sur une base électorale importante de son parti dans cette région, pensait pourtant disposer de tous les atouts pour accéder de nouveau à l’hémicycle, et cette fois via la chambre des conseillers. La région Béni Mellal-Khénifra, étant, rappelle le quotidien, est l’un des bastions du MP. Cela d’autant qu’elle a mené une forte campagne électorale. Ce qui n’a d’ailleurs pas été vu d’un bon œil par l’UC qui l’accuse d’avoir transgressé une entente morale tacite.
En effet, relève le quotidien, le siège étant auparavant occupé par l’UC, mais dont l’occupant a été déchu de son mandat suite à une décision de la Cour constitutionnelle, cette entente morale veut qu’aucun autre parti de la majorité ne présente de candidat à ces élections partielles. En tout état de cause, le MP et sa dame de fer ont perdu les élections. Cette dernière, croit savoir le quotidien, n’en revient toujours pas d’avoir été battue. La défaite a été cuisante. Elle comptait tellement sur l’appui des conseillers de la région appartenant aux partis alliés de sa formation.
Cependant, note le quotidien, une première lecture des résultats du vote montre que les ententes régionales n’ont rien à voir avec les alliances des partis au niveau central, et surtout lorsque les candidats appartiennent tous les deux à la majorité gouvernementale. Ce n’est pas tout, le MP dispose de 12 sièges dans le collège électoral de Béni Mellal-Khénifra alors que l’UC n’en a que 4, mais c’est son candidat, professeur à la faculté de droit de Settat de son état, qui a été déclaré vainqueur.
De même, la candidate MP a bénéficié de l’appui inconditionnel et très fort des faucons du MP, dont le secrétaire général, ainsi que de celui des édiles locaux, notamment le président du conseil communal de Béni Mellal, mais cet appui n’a pas été traduit en votes des conseillers régionaux.
Notons que le collège électoral du conseil régional de Béni Mellal-Khénifra est représenté par deux membres à la chambre des conseillers. L’un des deux sièges est occupé par le MP et l’autre par l’UC. Mais ce dernier, initialement occupé par Mohamed Addal, également président de commune, a été invalidé après que son titulaire a perdu le titre après avoir été révoqué par le tribunal administratif de Meknès.