C’était prévu. Les élections sont un des sujets phares de cette rentrée politique. Deux quotidiens, dans leur édition du week-end, reviennent sur les préparatifs des communales prévues en 2015. Assabah titre "la guerre des mosquées se déclare avant les élections". Le quotidien évoque les instructions du ministère de l’Intérieur aux agents d’autorité pour interdire l’utilisation des mosquées à des fins électorales et de surveiller de près les autorisations de construire ou de restauration des mosquées qui sont émises actuellement. "Surtout que des élus se convertissent en des mécènes dans leurs circonscriptions électorales et agissent sous couvert d’associations pour gagner des voix à travers des actions de bienfaisance", indique le quotidien. Selon des sources citées par Assabah, le but de l’intervention du département de l’Intérieur est d’écarter la religion de tout calcul électoral et mettre fin à des pratiques qui ont profité au parti justice et développement particulièrement, en raison de l’obédience de certains imams à la formation politique du chef du gouvernement.
Les leaders du PJD peu rassurés
Au sein du PJD justement, les discussions au sujet des lois électorales ont été houleuses lors de la dernière réunion du secrétariat général du parti, tenu jeudi 4 septembre. C’est ce que rapporte Akhbar Al Yaoum qui fait état des craintes exprimées par certains leaders du parti de la lampe quant à "la manipulation du processus électoral à travers le trio PAM, notables et agents d’autorité. Une des figures de proue du PJD aurait même lancé : "il n’y a aucune raison de rester au gouvernement si on touche à la crédibilité des communales de 2015", tandis que d’autres membres ont manifesté leur déception quant aux moutures des lois électorales qui leur ont été soumises. Akhbar Al Yaoum ajoute que le chef du gouvernement et leader du parti, Abdelilah Benkirane a cherché à les rassurer. Il a expliqué à ses partisans qu’il ne s’agit là que de projets préliminaires servant à ouvrir le débat et, qu’aucune loi électorale ne sera présentée au parlement avant son approbation personnelle. Certains dirigeants du PJD avaient d’ailleurs exprimé leur volonté d’inviter des observateurs de l’ONU pour superviser les futures communales. Une requête pour le moins curieuse, sachant que les observateurs des Nations unies ne sont généralement mobilisés que lorsqu’il s’agit de scrutins organisés dans des pays qui ont connu un renversement de régime…