Tous les dirigeants des partis politiques sont passés sur les plateaux de télévision pour présenter leur programme électoral, excepté Aziz Akhannouch, qui a préféré déléguer cette mission à d’autres dirigeants du RNI. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du week-end (21 et 22 août), que tous ces leaders ont fait les mêmes promesses aux Marocains. Ils ont tous promis d’améliorer leur niveau de vie, de lutter contre le chômage, d’augmenter le SMIC, de combattre la corruption. Et tutti quanti. Mieux encore, ces vieux briscards, dont certains sont entrés en politique au début des années soixante, ont promis de rajeunir leur corporation politique.
En clair, ils prient les électeurs de voter pour eux afin qu’ils réalisent ce qu’ils n’ont pas fait pendant des décennies. Décidément, nos politiques ne cessent d’étonner et de détonner en restant figés dans un autre temps sans savoir développer leur discours électoral, ni disserter devant la télévision, ni encore comprendre l’ère digitale dans lequel ils vivent aujourd’hui. Ils n’ont pas compris que l’adhésion aux réseaux sociaux n’est pas une baguette magique pour maitriser une toile qui s’étire comme une toile d’araignée. Et pourtant, ils nous promettent de changer la vie politique, et la vie tout court, de fond en comble aussitôt que l’on aurait voté pour eux.
L’éditorialiste d’Al Ahdath Al Maghribia estime que ces politiques doivent savoir que leur manière de s’adresser aux citoyens est révolue. Non seulement elle ne passe plus mais elle est dépassée par le temps et l’espace. Autant dire qu’il est difficile pour tout électeur potentiel de croire à leur capacité de se changer eux-mêmes pour pouvoir changer la vie des Marocains. En attendant, nous leur conseillons de bien nouer leurs cravates, de veiller à ne pas se présenter devant la caméra avec un costume froissé et d’apprendre à dire deux ou trois phrases correctes.
Sinon, ils peuvent réciter la leçon qu’on leur a écrite comme beaucoup d’entre eux l’ont essayé exactement comme le fait tout cancre de la classe. Et un cancre n’arrive jamais à apprendre la leçon même si l’enseignant la lui fait répéter à jet continu ou lui inflige toutes les punitions possibles et imaginables.