C’est devenu une habitude à l’approche des élections. La saison migratoire des élus est bel et bien entamée en vue des différents scrutins prévus pour le 8 septembre 2021. Dans son édition du mardi 1er juin, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que, face à une transhumance annoncée, plusieurs partis politiques s’apprêtent à sévir contre les élus déserteurs. C’est ainsi que le secrétaire général du PAM, Abdellatif Ouahbi, a décidé de révoquer 8 députés et conseillers parlementaires qui auraient opté pour une autre couleur politique. Il faut rappeler que les PAMistes, qui étaient très critiques vis-à-vis de la gestion du patron du parti, avaient décidé de rejoindre d’autres partis politiques et plus particulièrement le RNI.
C’est ainsi que l’ex-président du groupe parlementaire Mohamed Boudrar va se présenter sous la bannière de la Colombe à Sidi Ifni et que le bouillonnant Hicham El M’hajri va endosser la même couleur dans la circonscription de Chichaoua. Il faut préciser que le rythme du nomadisme politique s’est accéléré depuis l’annonce de la date des élections législatives, régionales et communales qui auront lieu le même jour. C’est le RNI qui semble profiter le plus de ce flux migratoire, puisqu’il est devenu la destination préférée des élus en quête de plus de considération et, surtout, de cautionnement de leur candidature aux élections. C’est le cas du parlementaire du MP, Haj Mohamed Simou, qui a annoncé son départ pour le RNI après avoir porté les couleurs des Harakis durant deux mandats.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que plusieurs parlementaires avaient gelé leur adhésion au PAM après les multiples crises qu’a traversées ce parti, durant plusieurs mois. Une décision que le patron du parti considère comme une raison de révocation du Parlement, en arguant que le gel de l’adhésion équivaut à une transhumance politique selon la loi relative aux partis. Une loi qui prévoit la déchéance de son mandat de tout parlementaire qui renonce au parti avec lequel il a obtenu un siège parlementaire. C’est ce qu’a clamé haut et fort Abdellatif Ouahbi lors d’une réunion de la commission de l’Intérieur, en affirmant que les indemnités que perçoit un parlementaire recourant à ce stratagème est tout simplement une rente qu’on lui accorde indûment.