Selon le quotidien Al Akhbar de ce mercredi 21 avril, plusieurs membres de la direction du PAM à Tétouan, réputés jusqu’ici pour être peu proches du secrétaire général du parti du Tracteur, Abdellatif Ouahbi, s’apprêtent à opérer une transhumance collective. Ils auraient jeté leur dévolu sur l’Union constitutionnelle, avec laquelle ils mènent actuellement d’intenses discussions pour mettre les dernières retouches à leur entrée dans le parti du Cheval.
Cet exode collectif, explique Al Akhbar, serait dû aux choix de l’actuel patron du PAM, qui aurait misé sur de mauvais chevaux pour mener la bataille des prochaines élections de l’automne 2021. Ils en donnent pour preuve le choix de l’actuel président de la commune d’Azla qui, malgré les multiples dépassements enregistrés à son encontre par les services du ministère de l’Intérieur et autres plaintes devant la justice, a été désigné par Ouahbi pour participer aux prochaines législatives.
D’après les sources d’Al Akhbar, le PAM, qui disposait d’une importante assise électorale dans la région du nord, risque de voir tout ce vivier profiter à l’Union constitutionnelle. D’ailleurs, les PAMistes de Chefchaouen et M’Diq seraient également prêts à suivre leurs collègues de Tétouan dans leur démarche d’exode vers un autre parti. Une telle hémorragie place le SG du PAM dans une mauvaise posture, surtout que toutes ses tentatives visant à rétablir l’unité des rangs de son parti dans la région du nord ont lamentablement échoué.
Pour Al Akhbar, si les choix de Ouahbi ont porté sur des édiles du PAM qui ont prouvé leur incapacité à gérer les affaires locales, il n’en demeure pas moins que la colère légitime des PAMistes du nord a d’autres soubassements. En filigrane, on retrouve les mêmes lignes de schisme ayant opposé, dans un passé très récent, les clans dits de la «légitimité» et de «l’avenir» qui ont conduit à l’instabilité au sein du PAM, tant sous la présidence d’Ilyas El Omari que celle de Hakim Benchamas. Une instabilité qui perdure encore sous Abdellatif Ouahbi.