C’est un fait. On ne peut pas évoquer le nom de la ville de Mohammédia sans l’associer immédiatement à La Samir. Les responsables de la FGD, fédération de la gauche démocratique, ont compris cela et décidé d’en tirer profit. C’est sans doute pour cette raison que le candidat que cette alliance de gauche a choisi pour appuyer sa liste électorale, pour les prochaines communales du 8 septembre, n’est autre que Houcine Yamani, secrétaire général du Syndicat de La Samir et coordinateur du Front National pour la Sauvegarde de la raffinerie (FNSS).
D’après le quotidien Assabah qui rapporte l’information dans son édition du lundi 30 août, ce dernier a déclaré qu'il se présentait aux élections pour la première fois. Il a fini, explique-il, par comprendre que le fait de boycotter le processus électoral ne menait à rien. Le boycott ne fait que porter de mauvaises personnes à la gestion des affaires publiques, note-t-il. Aussi, ce syndicaliste a-t-il décidé de se jeter à l’eau, dans l’espoir de conduire une équipe de compétences locales à la gestion des affaires de la ville.
En réalité, poursuit le quotidien, ce n’est pas le seul syndicaliste sur lequel compte la FGD pour conquérir le Conseil de la ville. Le mandataire de sa liste locale est également un responsable syndical. Il s’agit du secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement, affidé à la CDT, Abdelghani Raqui. Ce dernier est également, comme grand nombre de membres de la CDT, militant du CNI, le Congrès national ittihadi issu d’une scission de l’USFP. C’est un parti qui, comme tout le monde le sait, a été, pour ainsi dire, créé de toutes pièces par la CDT et est aujourd’hui membre de la FGD.
Ce qui explique sans doute la présence de plusieurs syndicalistes sur les listes électorales de cette alliance. Il est vrai que, souligne le quotidien, sur la liste de candidature de la FGD à Mohammédia, figurent des retraités, des étudiants, des avocats et des chefs d’entreprises. Il n’en reste pas moins que c’est sur les deux syndicalistes que compte vraiment la fédération pour espérer siéger dans le futur Conseil de la ville dominé, pendant une grande partie du mandat écoulé, par les islamistes du PJD.
Les candidats de la FGD, écrit le quotidien, promettent de faire nettement mieux que ces derniers. Leur programme compte, outre des réformes politiques, des mesures à même d’assurer un quotidien meilleur pour les prolétaires, salariés et cadres du secteur privé, qui constituent une grande partie des habitants de la ville. Ils promettent aussi de meilleurs services publics, comme le transport, la propreté et d'autres services de proximité qui entrent dans le cadre des compétences de la commune.