Le président du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS), Habib El Malki, a appelé à un transfert significatif de prérogatives aux collectivités territoriales dans la gestion des établissements scolaires. Un récent rapport publié par le CSEFRS met en évidence le rôle essentiel que ces collectivités sont désormais appelées à jouer pour atteindre les objectifs de la «nouvelle école», les considérant comme un levier stratégique dans ce domaine, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du mercredi 19 mars.
À court terme, ce transfert de compétences devrait principalement concerner l’entretien, la sécurité et la propreté des établissements scolaires, ainsi que les activités annexes liées à la vie scolaire. Le rapport insiste notamment sur des domaines tels que le transport scolaire, l’hébergement, les cantines et le logement des enseignants dans les zones rurales reculées.
Par ailleurs, une collaboration étroite entre l’État et les collectivités locales est envisagée pour renforcer l’enseignement fondamental, soutenir les bibliothèques scolaires, promouvoir la lecture et l’éducation numérique, ainsi que superviser les activités sportives, scientifiques et artistiques. Ce transfert de prérogatives devra s’inscrire dans le cadre des lois organiques régissant les collectivités locales, tout en étant accompagné d’un transfert équivalent de ressources et de compensations financières.
Le CSEFRS précise que «lorsque le conseil de l’établissement scolaire dispose de réelles attributions en matière de prise de décision, il devient un espace dynamique où se rencontrent décentralisation, déconcentration, autonomie et ouverture». Ce conseil est ainsi présenté comme l’instance idéale pour mettre en œuvre les orientations nationales visant à construire un projet éducatif local intégrant des dimensions sociales, économiques et culturelles.
Le rapport évoque également les expériences de certains pays en la matière, notamment la France et Singapour. Il rappelle qu’au cours de la première phase de décentralisation en France, entre 1982 et 1985, les régions et les administrations provinciales se sont vu confier la responsabilité de construire des collèges et des lycées, tandis que les écoles primaires relevaient déjà des compétences des collectivités locales depuis 1833.
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