Saaid Amzazi est monté au créneau. Le ministre de l’Education nationale charge certaines centrales syndicales. En effet, le responsable gouvernemental accuse certaines de ses organisations d’exercer une pression sur son département, de quitter la table des négociations, de publier des communiqués accusateurs et de mener des grèves de la faim. Des agissements qui, selon ses dires, représentent une perte de temps scolaire et impactent négativement le suivi des cours.
Dans sa livraison du 12 mars, le quotidien Assabah indique que les propos du ministre de l’Education nationale s’inscrivent en réaction à une valse de critiques formulées par des députés de différents partis politiques, lors d’une réunion tenue le 10 mars dernier de la commission de l’Enseignement, de la culture et de la communication à laquelle Saaid Amzazi a pris part.
Le quotidien rapporte ainsi que le représentant gouvernemental a insisté sur le fait que la porte du dialogue n’a jamais été fermée aux syndicats. Pour le ministre, les dires des députés de la Nation ne sont pas corrects, puisque, dit-il, certains confondent le dialogue et les tentatives de mettre le ministère d’Education devant le fait accompli”. Et d’insister: “Je n’ai pas imposé aux syndicats d’adopter toutes mes déclarations, comme je n’ai jamais dit avoir accepté ce que ces organisations proposent, tout simplement parce qu’il n’y aura jamais de dialogue si il y a une tentative d’imposer un avis”.
Lors de son intervention, le ministre de l’Education a insisté sur l’importance du dialogue qui, selon lui, est la seule issue pour la résolution de tout problème. Saaid Amzazi va même jusqu’à dire que les communiqués au vitriol et les appels aux protestations ne sont pas utiles, et mettent fin à l’approche souhaitée du dialogue.
Face aux députés de la commission de l’Enseignement, le représentant gouvernemental s’est également interrogé si ces syndicats, qui appellent aux grèves, pensent à la stabilité pédagogique, aux intérêts des étudiants et à l’année scolaire. “Pensez un peu à l’intérêt de l’étudiant. La pandémie l’a cassé, et avec ces manœuvres, on ne fait qu’empirer les choses”, a déclaré le ministre.