Organisée sous le thème «Les processus de justice transitionnelle: pour des réformes durables», la conférence a marqué le 20ème anniversaire de la création, en 2004, de l’Instance équité et réconciliation (IER). Lors de l’ouverture du symposium, la présidente du Conseil national des droits de l’Homme, Amina Bouayach, a donné lecture d’un message adressé par le roi Mohammed VI aux participants.
«Par sa charge historique, sa corrélation directe avec la question des droits de l’Homme, sa résonance politique et sa portée sociale, ce symposium est l’occasion de saluer les acquis accumulés par notre pays dans le cadre du processus national de justice transitionnelle, lui-même issu d’une approche visionnaire, réfléchie, soucieuse de transparence et d’objectivité », a rappelé le Souverain.
Le Roi a réaffirmé son attachement personnel «à ce que le concept de justice spatiale trouve une traduction concrète dans les politiques de développement, et à ce que la notion de réparation du préjudice collectif soit intégrée à nos plans de développement». Il a également souligné: «Nous veillons à ce que, dans la mesure du possible et du nécessaire, les régions et les zones n’ayant pas bénéficié des fruits du développement et de l’essor réalisés par le Royaume du Maroc soient sorties de la marginalité. La voie était ainsi ouverte à des réconciliations majeures avec l’Histoire et avec l’espace.»
Interrogés par Le360, plusieurs participants ont mis en avant l’expérience de l’IER au Maroc ainsi que le rôle joué par le Royaume dans la promotion des droits de l’Homme. Rémy Ngoy Lumbu, président congolais (Kinshasa) de la Commission des droits de l’Homme en Afrique, a salué le processus marocain, affirmant que le Royaume a eu «le courage de se réconcilier avec lui-même en créant l’IER». Selon lui, «cette expérience mérite d’être dupliquée et présentée ailleurs», renforçant ainsi son exemplarité en matière de justice transitionnelle.
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Auparavant, la présidente du CNDH a exprimé la fierté des organisateurs du symposium d’avoir été sollicité à travers le message royal. «Ce message a mis en lumière les orientations et les avancées du Maroc en matière de justice transitionnelle», a-t-elle déclaré. «Plusieurs points ont été abordés dans ce message, notamment le processus de justice transitionnelle qui a marqué la fin définitive des violations des droits de l’Homme et ouvert la voie à des réformes structurelles, telles que les réformes constitutionnelles et institutionnelles», a ajouté la présidente.
Le militant socialiste et défenseur des droits de l’Homme, M’Barek Bouderka, a pour sa part rappelé son retour d’exil au Maroc en 2001. Il a souligné que «l’expérience de l’IER au Maroc a été une première du genre, tant par sa nature que par ses objectifs».