Très attendu par la communauté internationale, le rapport annuel du département d’Etat sur les droits de l’homme permet d’examiner les situations relatives à la liberté d’expression, à la liberté de religion et à bien d’autres aspects fondamentaux dans le monde.
Chaque année, plus d’un million de personnes consulte ce rapport et ses documents annexes. C’est de loin la publication du département d’Etat américain la plus lue.
L’édition 2020 était très attendue, car il s’agit du premier rapport publié sous le mandat du président Joe Biden et de son secrétaire d’Etat, Antony Blinken. Ce dernier a levé le voile sur son contenu, lors d’une conférence de presse organisée ce mardi 30 mars à Washington.
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A la grande déception des séparatistes et de leurs maîtres algériens qui surveillaient l'arrivée de ce document comme le lait sur le feu, le rapport ne sépare plus le "Sahara occidental" du Royaume du Maroc. A l’opposée des rapports des années précédentes, la version 2020 ne consacre pas de section au "Sahara occidental" qui n'a désormais plus son chapitre réservé. En revanche, les événements qui y sont survenus sont bien relayés, mais dans la partie réservée au Maroc. Ce qui signifie que la nouvelle administration américaine n’établit pas de rupture avec la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara, proclamée sous le mandat de Donald Trump.
Quelques heures avant la publication de ce rapport, Antony Blinken a eu une rencontre virtuelle avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, pour "discuter des priorités américaines aux Nations unies". Durant cette rencontre, le conflit du Sahara a été évoqué de façon sommaire. Le chef de la diplomatie américaine a tenu au secrétaire général de l’ONU un langage onusien en faisant part de son "soutien aux négociations politiques" sur la question du Sahara et a exhorté Antonio Guterres, à "accélérer" la nomination d’un envoyé personnel.
Nous sommes très loin des éléments de langage chers aux séparatistes et aux diplomates du régime militaire algérien. D’ailleurs, la nomination du nouvel envoyé onusien et la relance du processus politique seront au cœur du briefing sur le Sahara, programmé le 21 avril au Conseil de sécurité.