Le projet de la future loi organique n°97-15 fixant les conditions et les modalités d’exercice du droit de grève, bloqué depuis 2016 au Parlement, a fait l’objet de débats au sein de la commission des secteurs sociaux de la Chambre des représentants.
En effet, jeudi dernier, lors de la réunion de ladite commission, des débats houleux ont enflammé la salle, en présence du ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri et du secrétaire d’État chargé du Travail, Hicham Sabiry, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 2 et 3 novembre.
«Des députés ont demandé le retrait du projet du circuit législatif pour révision dans le cadre du dialogue social entre les différents intervenants, alors que d’autres parlementaires ont accusé les syndicats d’avoir entravé l’avancée de ce texte en tenant un double langage», relaie le quotidien.
Car, expliquent ces députés, «les syndicats auraient adopté la majorité des articles du projet de la future loi comme ils ont validé à l’unanimité l’avis du Conseil économique, social et environnemental sur ce projet sans jamais rendre publics des communiqués rejetant le texte».
«Le ministère est ouvert à toute proposition d’amendement émanant des différents groupes parlementaires, tant de la majorité que de l’opposition, concernant le projet de loi organique sur le droit de grève», a déclaré Younes Sekkouri lors de la réunion de jeudi.
Et de préciser: «les syndicats représentés au Parlement, y compris ceux qui ne participent pas au dialogue social au niveau central, seront sollicités à ce sujet». Évoquant le processus de consultations autour du projet de loi, le ministre a révélé que «les discussions avec les partenaires sociaux ont considérablement avancé, 65 réunions ayant été tenues, ce qui a permis de rapprocher les points de vue malgré certaines réserves».
La question de la définition de la grève revêt un caractère prioritaire, a ajouté le ministre, tout en insistant sur l’importance de la réflexion sur les catégories concernées.