Discours royal: un échéancier pour concrétiser la régionalisation avancée

MAP/archives

Dans son discours au Parlement ce vendredi 13 octobre, le souverain a été on ne peut plus clair quand il a évoqué le chantier de la régionalisation avancée: il faut le concrétiser et le gouvernement doit pour cela présenter un échéancier.

Le 13/10/2017 à 20h34

Il n’y a plus de temps à perdre: il faut que la régionalisation avancée soit effective. C’est le message transmis au gouvernement par le souverain dans son discours devant les membres des deux chambres du Parlement à l'occasion de l'ouverture de la première session de la deuxième année législative de la dixième législature.

Dans l’un des passages les plus remarqués du discours, le roi Mohammed VI a appelé le gouvernement El Othmani à établir un échéancier pour le parachèvement de la régionalisation avancée.

La vision du souverain est claire: la régionalisation avancée «apportera des réponses tangibles aux demandes sociales, aux attentes en développement qui s’expriment dans les différentes régions du royaume». C’est pourquoi ce chantier doit être érigé en tête des priorités de l’Exécutif.

«La régionalisation n’est pas seulement un ensemble de lois et de procédures administratives. Elle est, fondamentalement, l’expression d’un changement profond dans les structures de l’Etat; elle est aussi le support d’une approche pratique en matière de gouvernance territoriale», a-t-il ajouté.

En attendant, ce sont les élus locaux qui doivent jouer un rôle de locomotive pour répondre aux attentes des citoyens de chaque région. «Nous engageons les conseils élus, notamment au niveau des régions, à assumer pleinement leurs responsabilités dans la gestion des affaires de chaque région. A cet effet, ils doivent prendre les initiatives nécessaires pour se mettre en phase avec les populations et satisfaire leurs demandes légitimes», a-t-il insisté. Après tout, qui est mieux placé que les élus locaux pour le faire!

Le souverain a fait remarquer qu’il a appelé «plus d’une fois auparavant» à l’élaboration et à l’adoption d’une charte avancée de la déconcentration administrative. «Nous exhortons également à la fixation d’un échéancier précis pour l’application de cette charte», a-t-il insisté. Le message est donc clair: l’attente a trop duré et si le Maroc veut relever les défis qui l’attendent et répondre aux attentes des citoyens, il faut que les responsables, notamment dans l’Exécutif, s’activent pour concrétiser la régionalisation avancée.

Par Younès Tantaoui
Le 13/10/2017 à 20h34