Alors que le dialogue social est resté dans l’impasse vendredi 29 avril, les syndicats ont organisé ce 1er mai leurs défilés à Casablanca et Rabat en hommage au mouvement ouvrier et à la masse des travailleurs.
La veille, le ministre de l’Emploi et des Affaires Sociales, Abdesslam Seddiki, déroulait sa stratégie à l’horizon 2025. En même temps, le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane donne aux syndicats et au patronat un nouveau rendez-vous pour le 4 mai en vue de continuer le dialogue social et trouver un compromis.
A Casablanca, en ce jour de fête du travail, des leaders syndicaux ont participé aux cortèges qui ont émaillé les principales artères de la capitale économique du pays. Sur la Place Zellaga, traditionnellement occupée par l’UMT, Miloudi Moukharik, le numéro 1 de cette centrale, a lu un long discours dans lequel il a exprimé le mécontentement de la masse des travailleurs, regretté le non aboutissement du dialogue social et qualifié d’insuffisantes les propositions du gouvernement.
Il a réitéré la volonté de la centrale syndicale de continuer la lutte des travailleurs pour protester contre la politique gouvernementale qui accorde toute la priorité aux équilibres macro-économiques au détriment de la stabilité sociale.
Pour ce leader, les syndicats n’ont rien obtenu qui puisse satisfaire les revendications des travailleurs aussi bien du secteur public que du secteur privé. Ni augmentation des salaires, ni baisse de l’IR. Tout ce qui intéresse le gouvernement c’est de faire passer son projet unilatéral de réforme des retraites, a-t-il souligné.
A noter qu’à Casablanca, les défilés se sont déroulés sans débordements. Dans les cortèges, des syndicalistes hissant des banderoles ont scandé des slogans dénonçant la politique impopulaire du gouvernement et ont appelé à la mobilisation générale et à la poursuite de la lutte.
Mercredi prochain 4 mai, les parties au dialogue social (syndicats-gouvernement et patronat) parviendront-elles à trouver un compromis ?