Dialogue social: les syndicats s'échauffent

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Revue de presseKiosque360. La Confédération démocratique du travail (CDT) s’apprête à monter au créneau et appelle à plusieurs manifestations, le 20 juin prochain, pour défendre les acquis des employés.

Le 30/05/2017 à 20h31

Les syndicats s’apprêtent à mettre fin à leur lune de miel avec le nouveau gouvernement El Othmani. Plus d’un mois après les premières réunions de prise de contact entre Saâd-Eddine El Othmani et les responsables syndicaux, les premières étincelles d’un désaccord commencent à jaillir. Al Ahdath Al Maghribia affirme d'ailleurs, dans son édition du mercredi 31 mai, qu’il n’est pas exclu que d’autres syndicats se joignent à la grogne de la Confédération démocratique du travail (CDT), premier syndicat à désespérer du discours du gouvernement qui, de plus, a tardé à démarrer le dialogue social. Le Bureau exécutif de la CDT a ainsi appelé toutes ses branches locales et régionales à participer à des marches de protestation le 20 juin prochain, et ce pour défendre le cahier revendicatif et préserver les acquis.

Mais avant d’en arriver à descendre dans la rue, les camarades de Noubir El Amaoui envisagent d’envoyer un courrier au chef du gouvernement pour lui demander d’ouvrir d’urgence le dialogue social et de discuter le cahier revendicatif, en accordant la priorité aux augmentations de salaires, aux libertés syndicales et au dossier de la réforme de la retraite.

Abdelkader Ezzayer, le secrétaire général adjoint de la CDT, a affirmé dans une déclaration à Al Ahdath Al Maghribia que tous les syndicats attendaient le démarrage du dialogue social, révélant par la même occasion que Mohammed Yatim, ministre de l’emploi et de l'insertion professionnelle, leur avait assuré que le gouvernement étudiait la date à laquelle il pourrait rencontrer les partenaires sociaux, sans autre précision. Une réponse qui n’aura finalement pas plu à la CDT.

La Confédération, par la voix de son secrétaire général adjoint, s'accroche à toutes ses revendications, sans exception, estimant que toutes les mesures dont elle espère la mise en place sont liées. En plus de l’augmentation générale des salaires et des pensions de retraite, la CDT appelle à la réduction de la pression fiscale et à la suppression de l’article 288 du code pénal. 

Par Fayza Senhaji
Le 30/05/2017 à 20h31