Le tout nouveau directeur général de la sûreté nationale va-t-il faire tomber des têtes? «Abdellatif Hammouchi se prépare à opérer une valse de changements à la tête des préfectures de police», annonce en effet Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce mardi 14 juillet. «Abdellatif Hammouchi a reçu le feu vert pour faire le ménage à la tête des wilayas de police», révèle encore le quotidien, précisant que les deux tiers des préfets de police sont concernés par cette valse.
La date de ce «toilettage» tant attendu n’a évidemment pas été divulguée par la nouvelle direction générale de la sûreté nationale, sachant qu’une telle mesure pourrait entamer le moral des préfets concernés et, du coup, influer sur le fonctionnement normal de la profession, relève encore le quotidien, soulignant par la même occasion que la liste des préfets de police concernés par les départs serait déjà fin prête.
Toujours selon Akhbar Al Yaoum, qui précise se référer à des sources fiables sans toutefois les citer, cette vague de départs concernerait une partie des walis qui se sont vu octroyer par le prédécesseur de Hammouchi, Bouchaïb Rmi, une rallonge de leur retraite au motif de l’expertise qu’ils auraient accumulée durant leur parcours professionnel. Ils seraient en tout et pour tout 5 préfets de police répartis sur différentes régions du royaume.
Face à cette valse annoncée de changements, surgit la question suivante: par qui les walis de police sur le départ seront-ils remplacés? «Il sera procédé à la nomination de jeunes officiers, des quadras notamment, à ces hautes fonctions de la police», croit savoir Akhbar Al Yaoum qui ajoute que ces jeunes officiers ont généralement brillamment fait leurs preuves au sein de la Direction générale de la surveillance du territoire.
Bouchaïb R’mil en ligne de mire
De plus en plus de voix s’élèvent parmi de hauts sécuritaires mis à la retraite proportionnelle. Ils accusent l’ex-directeur général de la sûreté nationale d’avoir empiété sur les prérogatives royales pour décider de leur mise à la retraite de manière unilatérale, rapporte Assabah dans sa livraison de ce mardi 14 juillet.
«Les responsables qui se sentent lésés ont porté plainte auprès du tribunal administratif de Rabat, indiquant avoir été forcés, sous le coup de la menace, à accepter leur mise à la retraite proportionnelle», précise en effet le quotidien qui souligne que le tribunal compétent statuera sur leur cas dans le courant de cette semaine.
Toujours d’après Assabah, ils seraient en tout et pour tout 15 responsables sécuritaires au grade de commissaires de police principaux et de chefs de corps urbains à avoir payé le tribut de cette décision jugée «inique».
Les intéressés auraient eu la désagréable surprise de se voir notifier et signer, sous la contrainte morale et matérielle et par lettre recommandée, la décision de leur mise à la retraite proportionnelle, et reçu l'intimation de s’adresser, dans les plus brefs délais, à la Direction générale de la sûreté nationale pour remettre leurs armes de service et signer, sous peine de représailles administratives «sévères», ladite décision de leur départ.