Il s’appelle Hassan El Harchi et n’a pas eu le temps de prendre ses nouvelles fonctions en tant que chef de la sûreté de Salé. En effet, à peine avait-il été nommé que, avant même la passation de pouvoir, il était déjà renvoyé au «garage» de la DGSN. Selon Al Massae, dans sa livraison de ce vendredi 4 septembre, la décision a pris tout le monde de court, aussi bien au sein de la police de Salé que dans les rangs de la DGSN.
Hassan El Harchi, explique le journal, avait succédé au contrôleur général Khalil Zine El Abidine. Sauf qu’un rapport, qualifié de secret, a atterri sur le bureau d’Abdellatif Hammouchi pour tout remettre en cause. Ledit rapport contiendrait des éléments jusque-là inconnus du boss de la DGSN sur la carrière de Hassan El Harchi et son parcours professionnel. Abdellatif Hammouchi n’a même pas pris la peine de désigner un nouveau patron de police pour Salé, confiant l’intérim au numéro deux, le commissaire divisionnaire Belhaj.
Des rapports tronqués ?Al Massae émet, dans son article, l’hypothèse de rapports contradictoires préparés à l’occasion de la nomination du patron de la police de Salé qui n’aura finalement occupé son poste que quelques heures. Le journal ajoute que cette affaire, qui a mis le patron de la DGSN et de la DGST dans une colère bleue, pourrait avoir de fâcheuses conséquences pour plusieurs responsables centraux qui sont généralement chargés de superviser les promotions et les nominations aux postes à responsabilité. Sans parler de la possibilité de découvrir que des liens personnels ou familiaux ont pu jouer un rôle dans certaines nominations.
Salé a vu se succéder plusieurs responsables sécuritaires dont certains ont fini en prison ou ont écopé de graves sanctions. D’autres ont, par contre, réussi à tirer leur épingle du jeu, comme Mouloud Oukhouya, actuel préfet de Tanger, ou encore Mohamed Loulidi, patron de la DGSN à Tétouan.