Quelle mouche a bien piqué le parti de la Justice et du développement (PJD) ? A quelques jours des rendez-vous électoraux, les cadres de la formation islamiste commencent à promouvoir des réalisations vagues, dans lesquelles le travail du gouvernement et les programmes de développement local se mêlent aux projets que l’Etat a élaborés, et que le Roi Mohammed VI supervise, dans le cadre de divers plans stratégiques.
Dans sa livraison du 17 août, le quotidien Assabah revient sur une campagne, lancée il y a quelques jours sur les réseaux socioaux. Baptisée «Ce qui a changé au Mzroc depuis 2011» en référence à l’année où le PJD a accédé à la Primature après la nouvelle Constitution, cette campagne électronique a été pensée pour louer les réalisations du parti de la lampe à la tête du gouvernement. Des réalisations «vagues», selon le quotidien, tant le PJD s’approprie des réalisations royales.
A commencer par des projets élaborés dans le cadre de plans stratégiques, notamment dans le secteur du transport, les infrastructures, l’agriculture, la protection sociale et la construction des centres hospitaliers universitaires. Objectif de cette campagne: convaincre les électeurs pour présider aux destinées de l’Executif pour la troisième fois consécutive, afin de continuer ce qu’ils appellent le chantier de la réforme.
Pour faire sa promotion et inaugurer sa campagne électorale, le parti dirigé par le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, n’a pas manqué de s’approprier quelques grands projets structurants du Maroc, comme lorsqu’il met dans son actif, le train à grande vitesse (TGV) reliant Tanger à Casablanca. Drôle d'affirmation lorsque l’on sait, comme le rappelle Assabah, que le projet avait été discuté en 2007, quand la France était alors dirigée par Nicolas Sarkozy. Pour rappel, le projet avait démarré avant 2010.
D’autres projets royaux ont été également revendiqués par le PJD comme la couverture sociale obligatoire. A noter que ce projet a commencé dans le mandat d'Abbas El Fassi à la tête du gouvernement et que Yasmina Baddou dirigeait le ministère de la Santé, avant qu’Abdelilah Benkirane ne reçoive le projet finalisé et appose sa signature dessus en 2012.