Réunis mercredi 27 mai avec le chef du gouvernement Saâd-Eddine El Othmani, les secrétaires généraux des partis représentés au Parlement n’ont pas pu sortir avec une vision claire quant à la stratégie de déconfinement adoptée par l’Exécutif. Et El Othmani n’a rien révélé de cette stratégie, alors que la date de levée de l’état d’urgence sanitaire au Maroc est attendue le 10 juin prochain, indique le quotidien Al Massae dans sa livraison de vendredi 29 mai.
Alors que sur le terrain, nombre de départements ministériels ont déjà entamé une série de mesures pour un retour graduel à la normale, suivant les spécificités de chaque secteur et de chaque région, le chef du gouvernement semble toujours hésiter. La circulation est rétablie entre les provinces quand le motif est professionnel, les cafés et restaurants rouvrent leurs services «à emporter» et «livraisons à domicile» et pareilles mesures commencent à foisonner mais El Othmani se mure toujours dans le silence, constate le quotidien.
La logique qui préside ne serait autre que la prudence. «Malgré la nette amélioration de la situation épidémiologique, le chef du gouvernement préfère nuancer et espère toujours de meilleurs résultats et continue d’affirmer que la levée du confinement en dépend», lit-on. Alors que le temps est à l’action, El Othmani préconise, lui, plus de précautions et de respect des règles de l’état d’urgence sanitaire.
«C’est à peine si le chef du gouvernement a souligné lors de cette réunion que l’Exécutif suit de près l’évolution de la situation économique et rappelé que le pays s’oriente (alors que c’est acté) vers une loi de finance rectificative», indique Al Massae. Se voulant rassurant, El Othmani a indiqué que «le pays est attentif aux changements incessants des indicateurs économiques dans le monde et dans le Royaume et qu’il s’adaptera à tout ce que dictera la conjoncture, notamment en relation avec les partenaires économiques du Maroc». Pour du concret, il faudra repasser.