Après l’échec de précédentes initiatives visant la création d’un parti politique amazigh, les initiateurs de ce nouveau projet ont effectué des recadrages de leur document politique fondateur, de leur ligne politique et de l’appellation de la nouvelle formation politique pour écarter les soupçons sur le caractère ethnique de leur parti et être en harmonie avec la loi sur les partis. La nouvelle formation politique a été baptisée du nom de «Changement démocratique».
Selon le quotidien Assabah, qui se penche sur ce sujet dans son édition de ce jeudi 1er août, les préparatifs en vue de concrétiser ce projet politique avancent bien. Les fondateurs, qui ont dévoilé les grandes lignes de leur projet politique, ont choisi le mois d’octobre prochain pour tenir leur assemblée générale constitutive. A ce propos, des structures organisationnelles ont été mises en place et les membres de la commission préparatoire ont été élus. Cette commission, présidée par Mouloud El Hadi, est composée de Mustapha Berhouchi, vice-président, Omar Isra, rapporteur national et Rachid Lemnouaer, chargé de la planification stratégique.
Contrairement aux précédentes initiatives qui ont été refusées par le ministère de l’Intérieur, à savoir les projets du parti démocratique amazigh (PDA) et de Tamounte (unité en amazighe), les fondateurs du «Changement démocratique» ont rectifié le tir en écartant toute connotation ethnique ou idéologique de leur document politique. Dans ce sens, a fait savoir Abdellah El Feriadi, chargé des relations extérieures, «le parti du «Changement démocratique» n’est pas un parti amazigh, mais proche du mouvement amazigh et de ses revendications». Et de souligner le caractère démocratique du parti et son identité de Gauche. De même, il a réitéré ses convictions de la sociale-démocratie, de l’économie mixte et du rôle de l’Etat à piloter les secteurs vitaux, notamment l’enseignement et la Santé.
L’objectif des Amazighs, révèle le quotidien, est de fonder «une instance politique qui contribuera à l’édification du système démocratique en optant pour la démocratie représentative et participative, et de renforcer le pluralisme politique et culturel et le fondement de l’Etat de droit». Le nouveau projet politique «est contre toute forme d’extrémisme menaçant l’harmonie nationale et la stabilité du pays».