Coup de théâtre dans le dossier saharien. Joachim Chissano, «émissaire de l’Union africaine pour le Sahara», présentera son rapport sur la situation au Sahara, demain mardi 26 avril devant le Conseil de sécurité. Débouté en avril 2015 par l’ONU, qui a écarté toute compétence de l’UA sur l’affaire du Sahara, précisant que le Conseil de sécurité était la seule instance décisionnaire habilitée à statuer sur le dossier, «l’émissaire» se voit, en avril 2016, autorisé à présenter, devant le même Conseil, un rapport censé être très hostile à l’intégrité territoriale du royaume du Maroc.«Une réunion informelle qui permettra à l’envoyé spécial Chissano de promouvoir la position de l’Union africaine sur le dossier du Sahara occidental, à savoir exiger l’annulation de la décision du Maroc d’expulser les membres de la composante civile et politique de la Minurso», croit savoir le site d’information «Tout sur l’Algérie».
Le feu vert donné à «l’émissaire» d’une entité devenue une chambre d’enregistrement pour les thuriféraires africains acquis à Alger, serait rendu possible grâce à la mission angolaise auprès de l’ONU, indique la même source.
L’ambassadeur de l’Angola auprès de l’ONU, Ismaël Gaspar Martins, aurait-il pu arracher à lui seul ce feu vert au profit de Chissano n’était l’intervention du SG sortant de l’ONU, qui n’en démord pas au sujet du Maroc malgré ses dérapages en série qu’il accumule depuis son déplacement à Tindouf et Alger (4 au 7 mars dernier) ?
Après son rapport délibérément hostile au Maroc, -le pire qui ait jamais été présenté par un SG de l’ONU-, depuis l’Autrichien Kurt Waldheim jusqu’au Ghanéen Kofi Annan, en passant par l’Egyptien Boutros-Boutros Ghali, revoilà Ban Ki-moon rouler pour une entité partiale, en l’occurrence l’UA, celle-là même dont il a contesté en 2015, par la voix de son porte-parole Stéphane Dujarric, l’«incompétence » sur l’affaire du Sahara !
Que s’est-il, alors, passé pour que le SG de l’ONU se dédise et cautionne une manœuvre ourdie dans les couloirs glauques de l’UA, sous la supervision du général Bachir Tartag, conseiller à la sécurité auprès de la présidence algérienne, ou ce qu’il en reste, et le département de Ramtane Lamamra, rompu à la haine du Maroc au point de faire de l’anti-marocanité le leitmotiv de la politique étrangère de l’Algérie ?!De la politique Etrange, pour être précis. Autant que ce gadget dit panafricain, pour ne pas parler de l’ONU dont la noble mission semble avoir été détournée par une poignée de fonctionnaires peu scrupuleux à des fins politiciennes extrêmement dangereuses !