«La régionalisation avancée et les défis du développement territorial intégré: la région de Dakhla-Oued Eddahab comme modèle». C’est le thème d’une conférence organisée, jeudi dans la ville de Dakhla, par la chambre des conseillers en partenariat avec la région de Dakhla-Oued Eddahab.
La conférence, à laquelle ont pris part Naam Miyara, président de la chambre des conseillers, Lamine Benomar, wali de la région de Dakhla-Oued Eddahab, gouverneur de la province d’Oued Eddahab et El Khattat Yanja, président du conseil de la région Dakhla-Oued Eddahab, a porté sur trois principaux axes.
Il s’agit de «l’exercice des attributions spécifiques et communes dans le domaine du développement économique: amélioration de l’attractivité territoriale et renforcement du modèle de compétitivité», «la décentralisation administrative dans la région de Dakhla-Oued Eddahab: pilier fondamental pour un développement régional intégré» et «la chose culture locale: quelle pratique entre le spécifique et le commun».
Lors des débats, les participants ont plaidé en faveur du parachèvement du chantier de la régionalisation avancée par l’accélération du processus juridique relatif aux collectivités territoriales. Dans ce sens, ils ont appelé à «la promulgation de lois réglementaires des collectivités territoriales et des conseils des régions, ainsi que de décrets d’application nécessaires pour que les collectivités territoriales puissent mener à bien leur mission», rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 28 et 29 janvier.
Après la mise à jour de l’arsenal législatif, les régions devraient être dotées des moyens humains et matériels nécessaires «pour mener à bien leurs missions à différents niveaux afin d’atteindre le principe d’équité territoriale, favoriser le décollage économique et considérer le programme de développement comme une feuille de route pour la promotion du développement régional et la mise en œuvre des projets de développement programmés».
Les recommandations de Dakhla ont également porté sur «l’adoption d’une véritable politique de déconcentration, à travers une concrétisation de la politique de déconcentration, l’ouverture sur les spécificités des régions et la valorisation du capital, tout en identifiant les contraintes qui entravent la prise de décision au niveau local et le processus de lancement des affaires».
C’est dans ce sens qu’ils ont plaidé pour «conférer aux conseils régionaux un pouvoir exécutif afin de mettre en œuvre les politiques publiques dans le cadre de la déconcentration et l’élaboration de programmes visant à accroître l’attractivité de l’investissement et la promotion de l’offre d’investissement des régions, dont celle de Dakhla-Oued Eddahab».
La question de la coordination a été également soulignée par la conférence de Dakhla, la troisième du genre, qui s’inscrit dans le cadre des travaux préparatoires de la cinquième édition du Forum parlementaire annuel des régions, prévu cette année. Et ce, en appelant à «la mise en œuvre de canaux de coordination entre toutes les représentations administratives locales».
Cette approche de coordination, poursuit le quotidien, permettra d’«assurer une complémentarité des politiques publiques et d’œuvrer à la mise en application des recommandations du modèle de développement dans les aspects liés à la régionalisation, et d’améliorer le travail administratif décentralisé, estimé comme une passerelle vers la concrétisation du chantier de la régionalisation avancée».