Dernière ligne droite pour la mise en place du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, dans sa nouvelle configuration, qui va enterrer le Conseil supérieur de la magistrature assurant l’intérim depuis longtemps.En effet, la concrétisation de la loi organique relative à cette haute instance judiciaire a démarré, lundi, par le dépôt de candidatures des magistrats désirant siéger au sein de cette institution prestigieuse.
Ainsi, la première journée a été marquée par un engouement sans précédent. Pas moins de quarante-trois magistrats ont déposé leur candidature au niveau des différentes juridictions du royaume, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce mercredi 22 juin.Et de préciser que ving-huit magistrats ont déposé leur dossier au niveau des tribunaux de première instance et quinze autres à l’échelle des Cours d’appel.
Le quotidien souligne que cet enthousiasme s’explique par la nature de l’article 27 de la loi organique, régissant les candidatures des magistrats. Ledit article stipule que le candidat doit être électeur au niveau de son instance et avoir une ancienneté de sept ans d’exercice au minimum.De même, le magistrat doit être en exercice et exempt de toute sanction disciplinaire.
Par ailleurs, poursuit le quotidien, le ministre de la Justice et des libertés et premier vice-président du Conseil supérieur du pouvoir judicaire, Mustapha Ramid, a tenu des réunions avec des associations professionnelles en vue de s'accorder sur une formule de nature à gérer les élections et la période de transition.Pour assurer la transparence de ces élections, des voix s’élèvent déjà, demandant l’installation de caméras pour surveiller les différentes étapes de ce processus électoral.
A signaler que les magistrats des différentes juridictions du royaume sont appelés à élire dix magistrats sur les vingt membres qui composeront le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire. Sur les dix autres, cinq sont nommés par le roi et cinq sont membres de plein droit.