Avec une sortie médiatique qui intervient après un si long silence et, surtout, autant de rumeurs, quoi de plus logique que de retrouver Abdelilah Benkirane à la une des quotidiens de la place dans leurs éditions de vendredi 15 septembre.
Assabah et Al Ahdath Al Maghribia ne font pas exception. Se référant à la vidéo du secrétaire général du PJD diffusée sur le site du parti, Assabah s’est particulièrement intéressé au passage dans lequel Benkirane dit que les membres du parti de la Lampe ne sont pas à la hauteur de la confiance placée en eux par les Marocains. Pour Benkirane, le PJD ne mérite tout simplement pas d’être le premier parti du pays.
Assabah souligne que l’ancien chef du gouvernement a appelé à revoir l’approche du parti dans la gestion de la crise actuelle. Pour lui, il est indispensable de retrouver cette cohésion qui existait par le passé, quitte à adopter une nouvelle feuille de route rompant avec l’approche actuelle.
Pour Assabah, les propos de Benkirane ne font que confirmer que certains leaders du PJD poussent aujourd’hui le parti à rallier les rangs de l’opposition. Du moins, que ces députés veulent s'opposer à un gouvernement dirigé par leur propre parti.
Pour Al Ahdath Al Maghribia, il faut surtout voir dans cette sortie de Benkirane les prémices de son retrait de la course pour briguer un troisième mandat de secrétaire général du PJD, chose que pour l'instant les statuts du parti ne permettent pas. Pour le journal, le leader politique semble préparer son retrait de la direction du parti et fait tout pour que cela se passe en douceur, sans risquer une scission entre les partisans.
Le passage dans lequel Abdelilah Benkirane a dénoncé les piques dont il a été la cible au sein du parti est également souligné par les deux quotidiens. Benkirane a en effet confié que ces critiques et paroles blessantes à son endroit l’ont d'autant plus affecté qu'elles émanaient de personnes qui lui sont proches.
Mais le plus important dans tout cela, c’est que la sortie du secrétaire général du PJD confirme que les choses ne tournent pas rond dans le parti qui dirige le gouvernement. Les prochaines semaines risquent d’être décisives pour l’avenir du parti.
