CPS de l’UA: le Maroc condamne fermement tout soutien aux mouvements séparatistes et terroristes

Mohamed Arrouchi, ambassadeur représentant permanent du Royaume du Maroc auprès de l’UA et la CEA-ONU.

Le Maroc a fermement condamné, le mardi 26 novembre à Addis-Abeba, devant le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), tout soutien aux mouvements séparatistes et terroristes dans le continent.

Le 27/11/2024 à 14h31

Intervenant lors de la réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) sur «le renforcement des mécanismes de lutte contre l’exploitation des ressources naturelles par les groupes armés et terroristes», l’ambassadeur représentant permanent du Royaume auprès de l’UA et la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, a souligné la causalité entre l’exploitation illégale des ressources naturelles et les dynamiques sécuritaires en Afrique, avec le rôle des activités illicites liées à ces ressources dans le renforcement des capacités de groupes armés et criminels, et ses répercussions dangereuses sur la stabilité des pays touchés.

Le diplomate marocain a précisé que les groupes armés et terroristes se nourrissent de l’absence de l’autorité de l’État sur les territoires de leurs actions et cherchent de surcroît à s’accaparer le contrôle des territoires où ils sévissent, en transgressant l’intégrité territoriale des États en violation flagrante de leur souveraineté. Il a également souligné la tendance inquiétante qui se développe dans le cadre du nexus terrorisme-séparatisme, qui ne fait que grossir la taille de la menace qui guette au quotidien le continent.

Mohamed Arrouchi a condamné la menace à la stabilité des États, qui n’est pas uniquement le fait de groupes armés terroristes et séparatistes, mais qui résulte également de politiques belliqueuses des régimes autoritaires cherchant à créer, mobiliser et soutenir des mouvements séparatistes, dans l’objectif de servir des agendas déstabilisateurs aux moyens d’idéologies passéistes éculées, et ce, en violation flagrante des principes de bon voisinage et de non-ingérence dans les affaires internes des États, consacrés dans la Charte des Nations unies et les instruments de l’Institution panafricaine.

«Si le succès de toute stratégie de lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles par les groupes armés séparatistes et terroristes repose sur une mobilisation conséquente de nos capacités sécuritaires, elle reste aussi tributaire de l’activation des leviers de développement et de résilience communautaire, d’où la pertinence d’adopter une approche holistique, fondée sur le nexus paix, sécurité et développement», a-t-il indiqué.

Il a, en outre, réitéré l’impératif d’œuvrer pour minimiser les vulnérabilités et maintenir la cohésion collective, avec la même détermination, dans le but de préserver la stabilité et l’unité nationale ainsi que l’intégrité territoriale des États africains.

Tout en appelant à renforcer les mécanismes de lutte contre l’exploitation des ressources naturelles par les groupes armés et terroristes en Afrique et à promouvoir leur rôle dans la préservation de la stabilité et de l’unité nationale des États africains, Arrouchi a mis en avant l’importance de lutter efficacement contre la coopération et les liens entre les terroristes et autres criminels, ainsi que les mouvements séparatistes liés à la criminalité transnationale organisée.

Par Le360 (avec MAP)
Le 27/11/2024 à 14h31