Cour des comptes: des universités accusées de trafic de diplômes

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Revue de presseKiosque360. Trois universités marocaines figurent dans le projet de rapport de 2016 de la Cour des comptes pour trafic de diplômes et corruption. Les présidents de ces établissements sont entrés dans une course contre la montre pour préparer leurs réponses à ces graves accusations.

Le 04/08/2017 à 20h32

Les présidents des universités Mohammed V à Rabat, Abdelmalek Essaâdi à Tanger-Tétouan et Hassan 1er à Settat, ne partiront pas en vacances cet été. En effet, les trois responsables et leurs proches collaborateurs sont tenus de répondre dans les délais impartis aux observations et remarques relevées par les magistrats de la Cour des comptes dans le projet du rapport de l’année 2016. Surtout que les remarques et observations en question portent sur le trafic des diplômes et la corruption. Il s’agit d'accusations très graves, rapporte le quotidien Akhbar Al Youm dans son édition de ce week-end 5 et 6 août.

En effet, le quotidien a précisé que les trois universités livraient des diplômes universitaires en contrepartie des sommes d’argent comme elles procédaient à l’inscription de certains étudiants sans baccalauréat.

De même, ajoute la publication, certains enseignants et professeurs s’adonnaient à des activités commerciales et autres en parallèle avec leur tâche qui devait s’articuler uniquement autour de l’enseignement et de la recherche scientifique.

Autant dire que les trois universités plongent dans le chaos et violent les lois en vigueur. Ce qui porte préjudice à l’image de l’Université marocaine qui souffre déjà de plusieurs dysfonctionnements, fait remarquer la publication. En plus, cet état de fait se répercute sur le rendement et la qualité de l’enseignement dispensé aux étudiants qui n’arrivent pas à accéder au marché du travail, constate encore le journal.

Par Mohamed Younsi
Le 04/08/2017 à 20h32