Le coup de froid entre Rabat et Paris s’accapare la Une de la presse quotidienne à paraître ce lundi 24 février. Pour rappel, le ministère marocain des Affaires étrangères a convoqué, vendredi dernier, tard dans la nuit, l’ambassadeur de France à Rabat, Charles Fries, "pour lui signifier la protestation vigoureuse du Maroc, à la suite des informations faisant état d'une plainte contre le directeur général de la surveillance du territoire (DGST) pour une prétendue complicité de torture contre deux prévenus au Maroc". Akhbar Al Yaoum rapporte que le parquet de Paris à envoyé, jeudi dernier, sept policiers remettre une convocation d'audition d'Abdelatif Hammouchi, patron de la DGST. Interrogé par le quotidien, Mustapha Ramid, ministre de la Justice, relève que cette affaire est toujours du ressort du ministère des Affaires étrangères et de la coopération, tout en précisant qu’il est prématuré de parler d’une intervention du département de la Justice.Fausses informations sécuritaires
Pour sa part, Assabah avance que de fausses informations sécuritaires expliquent la procédure demandant l’audition de Hammouchi. Ces informations ont fait état de sa supposée présence, jeudi, au domicile de l’ambassadeur du Maroc à Paris. Cette affaire rappelle, toujours selon le quotidien, le scénario fabriqué par les services algériens selon lequel plusieurs haut responsables sécuritaires marocains sont demandés par la justice française. Al Ittihad Al Ichtiraki s’interroge sur l'absence d'usage des canaux diplomatiques par les autorités françaises dans le cadre de cette affaire. Et de préciser que l'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (ACAT), l'association qui a déclenché cette procédure, entretient des relations privilégiées avec le Polisario.
Face à la protesation du Maroc, la France a tenté de calmer les esprits. Samedi, le Quai d'Orsay a publié un communiqué dans lequel il a exprimé son "regret" à la suite de l'incident diplomatique survenu à Paris. Et d'ajouter "qu'en réponse à la demande des autorités marocaines, les services concernés feront le nécessaire pour que la lumière soit faite, le plus rapidement possible, sur cet incident regrettable, dans l’esprit de l’amitié confiante qui lie la France et le Maroc". La France est appelée donc à lever rapidement le voile sur cette affaire. Comment clore cet incident regrettable qui de plus intervient dans une conjoncture marquée par l'offensive diplomatique du Maroc, particulièrement en Afrique ? Compte tenu des enjeux de taille des relations qui lient les deux pays, les officiels français trouveront le moyen de clore cet incident et d'ouvrir une nouvelle page.