Alors qu’elles étaient promises à devenir la solution pour contrer la prolifération du secteur informel et la contrebande dans certaines villes du nord du royaume, les zones commerciales prévues, dont une zone franche, pour permettre aux adeptes de la «contrebande vivrière» d’avoir une alternative, tardent encore à voir le jour. Pire encore, le gouvernement El Othmani n’a toujours pas livré de date pour leur aménagement, alors que le débat a été ouvert au Parlement sur l’anarchie qui règne au niveau de Bab Sebta, à cause de la contrebande qui est, pour rappel, la seule source de revenus d’une partie non négligeable des habitants des localités avoisinantes.
C’est Al Akhbar qui fait ce constat dans son numéro du mercredi 20 février, rappelant que ces zones sont considérées par plusieurs des personnes concernées comme la seule alternative à la contrebande, qui coûte très cher à l’économie marocaine. Citant ses sources, le journal ajoute que, tandis que ces projets tardent à se réaliser, le désordre ne fait qu’enfler au niveau de Bab Sebta. Or, ces projets sont, selon ces mêmes sources, la véritable solution à la problématique de la «contrebande vivrière». De plus, les zones franches permettraient de créer des emplois légaux et de remédier aux problématiques sécuritaires conséquentes à la contrebande.
Par ailleurs, Al Akhbar rappelle que plusieurs associations actives dans les localités proches de Bab Sebta avaient déjà alerté sur l’encombrement que vit cette zone à cause des activités de «contrebande vivrière», d'autant que le nombre de personnes qui en font leur activité principale ne cesse de se multiplier. Cette situation, que le gouvernement semble incapable de résoudre, n’est pas sans conséquence puisqu’elle cause également des difficultés au niveau des entrées et sorties du territoire national via Bab Sebta.