La situation que vit actuellement le PJD continue de nourrir les questionnements, les diverses composantes du parti ne semblant pas être sur la même longueur d’onde.
Al Akhbar et Al Massae reviennent, dans leurs éditions du mercredi 12 avril, sur la confusion qui règne au sein du PJD. Le premier souligne que Saâd-Eddine El Othmani compte beaucoup sur la prochaine réunion du secrétariat général pour obtenir la «bénédiction» de ses membres, dans un contexte où il fait l’objet de critiques virulentes après les concessions qu’il a dû faire pour débloquer la formation de son gouvernement. D'ailleurs, rapporte Al Akhbar, le secrétariat général ne semble pas pressé de tenir cette fameuse réunion, chose qui pourrait être interprétée comme une stratégie du SG du parti, Abdelilah Benkirane, pour faire d’une pierre deux coups: d’un côté, le report lui permet de travailler à rétablir le calme au sein du PJD; et d’un autre, il envoie un message fort sur le fait qu’il reste le maître à bord.
Abondant dans le même sens, Al Massae souligne que Saâd-Eddine El Othmani attendait de Abdelilah Benkirane un soutien qui tarde à venir. Le SG du PJD a tout de même joué le jeu en appelant ses partisans à ne pas participer au sit-in prévu ce jeudi, devant le siège du parti, pour dénoncer les concessions faites par El Othmani. Al Massae estime que Abdelilah Benkirane tente, par cette dernière initiative, d’éviter que la scission au sein du PJD ne se confirme.
Pour ce qui est de l’appel de certains leaders PJDistes protestataires à la tenue d’une session extraordinaire du Conseil national, Al Akhbar rapporte que la direction a reçu plus d’une cinquantaine de demandes dans ce sens, particulièrement ces deux derniers jours, ce qui confirme que certaines composantes du PJD s’activent aujourd’hui plus que jamais pour réunir les 90 signataires, soit le tiers du Conseil national, afin de forcer la tenue de cette session.