Ces samedi 26 et dimanche 27 avril, le PJD a organisé son septième congrès dans un contexte particulièrement agité.
L’absence de Saâd-Eddine El Othmani, ancien secrétaire général du parti et ex-chef du gouvernement, ainsi que celle de plusieurs figures politiques nationales non conviées, a immédiatement suscité des interrogations.
À ces défections, s’ajoute le retrait de cadres historiques, tel Mustapha Ramid, désormais éloignés de l’action partisane et politique, indique Al Ahdath Al Maghribia de ce dimanche 28 avril.
La présence de certaines personnalités invitées a, quant à elle, alimenté une vive polémique sur les réseaux sociaux.
Le prédicateur mauritanien Mohamed Al Hassan Addou, notamment, a ravivé les critiques en raison de ses prises de position passées sur l’intégrité territoriale du Royaume.
Celui-ci avait en effet qualifié la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara de «décision inopérante, comparable à la cession d’un terrain sur la Lune».
Il est allé même jusqu’à la mettre en parallèle avec les positions controversées des États-Unis sur Jérusalem et le Golan.
Une analogie perçue comme une remise en cause de la souveraineté marocaine.
La controverse s’est encore intensifiée avec les propos de Dogan, vice-président du parti turc Refah (Prospérité), qui a prophétisé la chute des «dirigeants actuels inféodés aux puissances occidentales», au profit des «partis islamistes, tels le PJD et le Refah».
Sans précision sur la nature des autorités visées.
S’agit-il des chefs d’État ou de gouvernement? Ses déclarations ont été interprétées comme un appel implicite à la désobéissance, lancé depuis l’enceinte d’un parti ayant gouverné le Royaume durant une décennie.
En marge de ces tensions, Abdelilah Benkirane, le patron du PJD, a porté une attaque directe contre Aziz Akhannouch, chef du gouvernement et président du RNI.
Avec une verve sans concession, il l’a accusé d’avoir «exploité ses fonctions pour asseoir sa fortune personnelle», dénonçant une logique mercantile qui, selon lui, «gangrène l’action publique», relaie Al Ahdath Al Maghribia.
«Entouré de prédateurs, pour certains aujourd’hui poursuivis par la justice, Akhannouch incarne un système où les réseaux de rente étouffent toute exigence de transparence», contribuant ainsi à «l’effondrement des institutions sous le poids de la corruption», a conclu le patron du PJD.








