Le chef du gouvernement a donné les pleins pouvoirs au ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, pour gérer le déconfinement. De toutes les manières, il n’a pas d’autre alternative, commente le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 9 et 10 mai.
C’est d’ailleurs Saad-Eddine El Othmani qui l’a affirmé lors d’un passage télévisé, jeudi dans la soirée. Il a notamment annoncé, en répondant à une question sur les modalités du déconfinement, que «le ministère de l’Intérieur travaille sur plusieurs scénarios, en collaboration avec les autres ministères concernés».
Selon Saad-Eddine El Othmani, plusieurs réunions sont prévues dans les jours à venir pour examiner les démarches à entreprendre pour mener à bien cette opération. Le déconfinement est un processus qui n’est pas facile, assure-t-il, tout en soulignant que «la sortie de l’état d’urgence sanitaire est bien plus difficile que son instauration». Cela d’autant que ce processus doit tenir compte de la situation épidémiologique, a notamment affirmé le chef du gouvernement, poursuit le quotidien. Et le premier souci de l’Exécutif est d’éviter toute marche arrière. On doit se protéger du pire, tout en continuant à progresser en dépit des sacrifices consentis.
Le gouvernement, assure El Othmani, est en train d'élaborer un ensemble de scénarios pour l'après 20 mai. Et ces scénarios seront certainement dévoilés au moment opportun. Il ne faut toutefois pas se faire d’illusions, «la bataille est encore longue», soutient le chef du gouvernement. L’après-Coronavirus sera également examiné en profondeur, poursuit le chef de l’Exécutif. Cela dit, le gouvernement ne dispose pas de vision définitive pour la période d’après la crise. Cependant, des scénarios sont en cours d'élaboration par les ministères de la Santé et de l'Intérieur.
Evoquant le coût économique de la pandémie, El Othmani a estimé que personne ne pouvait donner d’évaluation à ce sujet. Il a néanmoins précisé que pas moins de 62% des entreprises ont déclaré un arrêt temporaire ou définitif de leur activité. Le gouvernement, assure-t-il, est conscient des difficultés économiques et accompagne le Comité de veille économique dans l'élaboration de scénarios de relance.
Cela étant, le chef du gouvernement n’a pas manqué de saluer les secteurs qui ont pu poursuivre leurs activités en ces circonstances exceptionnelles. C’est le cas de l'agroalimentaire, de l'agriculture ou encore de la pêche maritime ainsi que de certaines industries soutenues par l’Etat. Les mesures prises en ce sens ont d’ailleurs permis de produire 9 millions de masques sanitaires par jour.
