Le chef du groupe parlementaire du Parti du progrès et du socialisme (PPS) à la Chambre des représentants, Rachid Hamouni, a adressé une question au ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, sur la polémique relative aux résultats de l'examen d'aptitude à l'exercice de la profession d'avocat.
Dans son édition du 18 janvier, le quotidien arabophone Bayane Al Yaoum, rapporte que cette question du parlementaire était justifiée par les vastes réactions que cette affaire a déclenchées au sein de l’opinion publique nationale. Cette dernière veut absolument tout savoir sur les conditions exactes du déroulement de l’examen des avocats, et se demande si ses résultats manquent ou non de crédibilité.
Rachid Hamouni a ainsi expliqué au ministre de la Justice que les résultats dudit examen pour l’année 2022, en vue de l’obtention par les admis du certificat d’aptitude à l’exercice de la profession d’avocat, continuent de poser moult questions au sein du microcosme politique et médiatique et sur les réseaux sociaux, comme il fait l’objet de chauds débats, de plaintes et autres demandes d’enquête en vue de s’assurer que ces examens répondaient aux critères de transparence, d’équité et d’égalité des chances.
Bayane Alyaoum ajoute que Hamouni a rappelé au ministre que les réactions de l’opinion publique avaient surtout tourné autour du climat dans lequel l’examen des avocats s’était déroulé, du degré de neutralité de la commission qui l’a supervisé, ainsi que sur la crédibilité des résultats annoncés officiellement.
Le chef du groupe parlementaire du PPS à la Chambre des députés a donc questionné le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, sur les tenants et aboutissants de cette affaire. Il s’est également enquis de l’enquête interne que le ministre de tutelle a promis de mener incessamment.
Le quotidien rappelle que l’examen des avocats, qui a eu lieu en décembre dernier, a créé un tollé sur la Toile, particulièrement à propos des dossiers et noms de plusieurs admis non-inscrits auparavant sur la liste des candidats, dont des personnalités et cadres de différentes administrations. Cette situation a semé le doute sur l’existence d’un éventuel trucage des résultats de cet examen, ce que le ministre de la Justice a vivement démenti dans un premier temps, avant de promettre de diligenter une enquête en interne.