Dimanche 21 août, plage Foum El Oued, 25 kilomètres au sud-ouest de Laâyoune. Des tentes sont dressées à longueur de vue par des habitants venus chercher, en groupes dispersés, fraîcheur et divertissement. Quoi de plus normal, quand on sait que le mercure frôle les 40 degrés dans la capitale du Sahara marocain. Mais ce n'est pas de cet oeil que ce droit a été perçu par un escadron tout juste rentré de Boumerdes, wilaya algérienne qui a abrité tout au long du mois d'août la 7e édition de "L'Université d'été des cadres du Polisario".
Pas moins de 48 activistes, dont un fonctionnaire marocain du ministère de l'Intérieur et néanmoins flamboyant activiste à la solde du Polisario, au poste d'"ingénieur d'Etat" à l'arrondissement de Ben M'Sik (Mohamed Moutaoakil), avaient été "encadrés" et formés aux techniques de provocation des forces de l'ordre, à la manipulation de l'opinion publique en préfabriquant des images sur de présumées "interventions répressives de la part des forces d'occupation" et tout, et tout...
La chanson, vous ne la connaissez que trop.! Ces "universitaires", qui ne sont pas allés à Boumerdes chercher le savoir, ont donc squatté dès leur retour le camping dressé sur la plage de Foum El Oued, devenu étrangement ce dimanche 21 août le théâtre de provocations à l'encontre des forces de l'ordre! Une stratégie bien orchestrée par les services algériens en collaboration avec le dénommé Mohamed Lamine Bouhali, ancien "ministre sahraoui de la Défense", qui a présidé ladite "Université de Boumerdes".
Instrumentaliser le moindre incident et s'en servir pour provoquer les éléments de sécurité, créer un état de panique et fomenter des troubles. L'élément déclencheur? "Un simple contrôle routier sur la route menant à Foum El Oued", indique une source locale à Le360. Des éléments de la gendarmerie royale interceptent un véhicule de type 4X4, donnent au chauffeur l'ordre de s'arrêter. Mais contre toute attente, ce dernier n'en a fait qu'à sa tête et prend la fuite. S'en est suivie une course-poursuite, qui s'est soldée par la maîtrise du fuyard.
Il n'en a pas fallu plus pour que l'escadron de retour de Boumerdes passe à l'acte, conformément aux instructions qui lui ont été données par ses maîtres à Alger et à Tindouf. Voilà ce que cela a donné: un sit-in devant le poste de la gendarmerie royale en position à Foum El Oued.
L'incident ci-haut mentionné est vite oublié et les sittinneurs sortent de leur attirail des banderoles sur lesquelles sont inscrits des slogans indépendantistes, des fanions de la "RASD", le tout ponctué de cris "A bas l'occupation!" et des appels à "l'autodétermination du peuple sahraoui"!
Bienvenue à l'anarchie! Une anarchie qui rappelle curieusement celle savamment "ordonnée" fin 2010 à "Gdeïm Izik" par des séparatistes prêts à en découdre. Y compris par le recours à la violence!
Sauf que cette fois, la ficelle était grosse pour passer inaperçue. Les forces de l'ordre n'étaient évidemment pas dupes du pot aux roses et ont agi de manière à disperser les hordes de fauteurs de troubles et démanteler un campement qui allait être instrumentalisé à des fins autres que l'estivage.