La saison des grèves se poursuit dans la fonction publique. Cette fois c’est au tour des fonctionnaires des communes et autres collectivités territoriales d’opter pour ce mode de protestation. En effet, et d’après le quotidien Assabah qui rapporte l’information dans son édition du week-end des 16 et 17 décembre, les syndicats encadrant ces fonctionnaires ont choisi l’escalade dans le bras de fer les opposant à la Direction générale des collectivités territoriales, qui relève du ministère de l’Intérieur.
La décision a été prise, explique le quotidien, suite à une circulaire adressée par les walis et gouverneurs aux présidents des conseils élus, leur demandant de ponctionner les salaires des grévistes des 6 et 7 décembre. Les walis et les gouverneurs ont également demandé aux présidents des conseils des collectivités territoriales de leur fournir une liste détaillée des fonctionnaires ayant fait grève ainsi que les montants retenus sur la paie.
En réponse donc, les fonctionnaires qui relèvent du syndicat des collectivités territoriales affidés à l’UMT, ont annoncé une mobilisation générale et des mouvements de contestation encore plus musclés. Et ce, précise Assabah, afin d’inciter la DGCL à ouvrir un dialogue avec les représentants des fonctionnaires. La première mesure de cette escalade consiste en une grève nationale qui sera observée les 26, 27 et 28 décembre, précise Assabah.
Ce mouvement de grève sera accompagné de nombreux sit-in devant les sièges des wilayas dans toutes les régions du Royaume, le 26 décembre. Le mouvement de contestation se poursuivra, plus tard, avec une nouvelle série de grèves et un sit-in, cette fois, devant le siège du Parlement, ainsi qu’une marche nationale à Rabat.
De son côté, l’Organisation démocratique des collectivités territoriales a appelé le ministère de l’Intérieur à revenir à la table des négociations et à répondre de manière urgente aux revendications qu’il considère comme justes et légitimes des fonctionnaires. Entre autres revendications, ces derniers demandent une revalorisation de leur salaire, l’amélioration de leur cadre de travail et la levée de toute forme d’injustice.
Selon le syndicat, les fonctionnaires des collectivités territoriales se plaignent de leurs conditions de travail, plus difficiles que celle des fonctionnaires des autres secteurs publics. Le syndicat reproche, de même, au ministère de l’Intérieur d’avoir gelé le dialogue social, en en prolongeant les délais afin de retarder le plus possible les négociations.
Les fonctionnaires se plaignent aussi de la non-régularisation des personnels sous-classés eu égard à leur diplôme. Certaines catégories de fonctionnaires, notamment les secrétaires administratifs et les lauréats des centres de formations administratives qui ont été intégrés au grade d’adjoints administratifs appellent, eux aussi, à la régularisation de leur situation. C’est également le cas des conducteurs de chantier, des infirmiers et du personnel des bureaux d’hygiène.