Dans son numéro de ce vendredi 27 mars, Assabah revient en détails sur le projet de réhabilitation des marchands ambulants à Rabat, qui a provoqué l'ire royale. Le journal relève que le ministre de l'Intérieur, Mohamed Hassad, a surpris l'assistance composée de parlementaires, des présidents des régions, des maires, des présidents des conseils provinciaux et des représentants de la société civile. En effet, il a prononcé un discours sec dans lequel il a indiqué que : «Le roi a appelé le ministre de l'Intérieur et le ministre de l'Industrie et du Commerce il y a quelques instants et leur a exprimé son mécontentement vis-à-vis du projet qui lui a été soumis concernant la réhabilitation des marchands ambulants. Il l’a jugé largement en dessous de ses attentes».
Hassad a ajouté que le roi a «donné ses hautes instructions pour le réviser de manière à ce qu'il soit conforme à ses instructions, et en vue de le hisser au niveau escompté». Citant des sources concordantes, la publication estime que l'annulation de la cérémonie est révélatrice de plusieurs indicateurs tangibles coupant ainsi court avec le temps du colmatage. De plus, elle souligne que le souverain cherche des solutions réelles et sérieuses aux problèmes dont souffrent les catégories ciblées par le projet.
Selon le journal, une dizaine de marchands ambulants relevant de la commune de Rabat ont protesté contre les responsables de ce projet en scandant des slogans à la gloire du souverain. Elaboré conjointement par les départements de l’Intérieur et du Commerce, ce projet vise la réhabilitation et la restructuration des marchands ambulants en érigeant ce secteur dans la sphère des secteurs formels, tout en le dotant de lois pour son organisation. Il offre aux marchants ambulants la possibilité d'exercer leurs activités en toute liberté en évitant qu’ils occupent de façon anarchique les rues et les espaces publics.
La colère royale qui s'est abattue sur le ministre de l'Intérieur est la deuxième du genre après celle de novembre dernier lorsque le souverain, qui s'enquérait des projets lancés en mars 2013 à Fès, s’est rendu compte que ces travaux n'avaient avancé que de 5% après 19 mois de leur présentation au roi alors que d'autres n'avaient même pas débuté. Affaire à suivre…