Les partis politiques ont, une nouvelle fois, fait montre d’un déficit flagrant de démocratie. C’est ce que rapporte le quotidien Assabah qui évoque une guerre interne au sein de nos formations politiques, dans son édition du week-end du 9 et 10 décembre. Les partis, explique Assabah, n’ont pas su gérer la présentation de leurs propositions pour la réforme du Code de la famille devant la commission dédiée.
Les militantes des partis ont ainsi protesté contre ce qu’elles ont considéré comme une «mainmise des hommes» sur la gestion de ce dossier. Autant dire une approche machiste dont le but caché, souligne le quotidien, serait d’écarter les courants hostiles aux actuelles directions de la course à la tête des partis.
Jusque-là, le quotidien ne précise pas de quels partis il s’agit. Mais il évoque le cas précis d’une ancienne ministre connue pour sa participation active au débat sur l’actuel texte du Code de la famille. Cette dernière n’a pas été invitée à faire partie de l’équipe qui a présenté la copie de son parti devant l’Instance chargée de la révision du Code de la famille. Evidemment, il s’agit du PPS et la ministre en question n’est autre que l’ancienne ministre du Développement social dans le gouvernement El Fassi, Nouzha Skalli.
Selon Assabah, d’autres militantes de partis politique ont cherché à se faire entendre en empruntant d’autre canaux afin de contourner l’interdiction qui leur a été faite d’exprimer leur opinion sur la question. Interrogées sur la question, les directions de certains partis ont justifié le choix des membres de leur délégation par plusieurs critères. Lesquels critères se rapportent à la nature même de la réforme qui doit répondre à trois principes, la liberté du choix, l’équilibre entre les droits et les devoirs et la complémentarité devant les charges et les responsabilités.
Cela dit, poursuit le quotidien, l’Instance chargée de la révision du Code de la famille n’a pas hésité à mettre en place une adresse électronique officielle pour permettre justement aux institutions, associations et organisations politiques et syndicales, ainsi qu’aux différents acteurs concernés, de déposer leurs propositions et leurs visions au sujet de la réforme. Et ce, de manière à contribuer à la réalisation des objectifs fixés par la Lettre royale à ce propos.
La mise en place de cette adresse électronique intervient dans le cadre d’une approche participative à large échelle. Ce moyen complète les séances d’audition organisées, depuis plusieurs semaines, par l’Instance pour auditionner les associations, les groupements associatifs et les institutions constitutionnelles.
En mettant cet outil à disposition des acteurs concernés, conclut Assabah, l’Instance entend élargir la sphère des participants à ce projet sociétal pour englober ceux d’entre eux qui ne peuvent pas être auditionnés directement pour différentes raisons.