Ces grands projets qui transforment Casablanca

Début des travaux d'un nouveau tunnel à Casablanca. (S.Bouchrit/Le360).

Revue de presseAlors que le Royaume tout entier se prépare à accueillir la Coupe d’Afrique des Nations en 2025 et la Coupe du Monde en 2030, Casablanca met, en ce moment même, les bouchées doubles pour être au rendez-vous et rattraper des décennies de retards. Cette fois-ci est la bonne, et certains projets réalisés donnent déjà le ton. Une revue de presse de Jeune Afrique.

Le 20/10/2024 à 19h20

C’est impressionnant et, cette fois-ci, ce n’est pas du bricolage. Des projets d’infrastructures colossaux sont en cours de réalisation à Casablanca. Des réaménagements faramineux qui visent non seulement à désengorger un trafic dense, mais aussi à moderniser la ville. Dans un long article à ce propos, le mensuel Jeune Afrique énumère les projets de la métropole, ainsi que leur portée.

Le média cite notamment la nouvelle route à double voie qui a nettement fluidifié le trafic vers l’aéroport Mohammed V, l’autoroute A3 en direction de Marrakech, ainsi que les Zones Industrielles situées au sud de la ville.

«Sur la route d’Azemmour (R320), artère reliant le centre-ville à Dar Bouazza, les travaux d’élargissement à trois voies sont en cours. Cette route, essentielle pour les navetteurs vivant dans cette banlieue côtière en pleine expansion, devrait voir son chantier terminé d’ici à décembre 2024», écrit Jeune Afrique.

Trois trémies sont prévues à des intersections-clés, afin de fluidifier la circulation. À la clef: 2 milliards de dirhams d’investissement. De plus, la route de Médiouna, autre axe problématique à cause de son état de dégradation, est également en phase de réaménagement.

Parmi les projets phares, l’avenue Royale. Son chantier, initié il y a plus de trente ans, devait relier la grande mosquée Hassan II au centre-ville de Casablanca, venant ainsi symboliser le renouveau urbain de la métropole.

Mais ce projet, encore inachevé, est entravé par des milliers de bâtiments menaçant ruine, dans la vieille médina.

«Au début du projet, seulement 3.000 des 11.500 ménages concernés ont été relogés», indique Jeune Afrique, qui relève qu’une accélération des démolitions est en cours.

Plus de 80% des dossiers de relogement sont déjà finalisés, mais plusieurs phases de ce chantier restent encore à mettre en œuvre.

Les autorités de la métropole misent aussi sur l’expansion du réseau de tramway.

Après le succès qui a caractérisé les lignes T1 et T2, deux nouvelles lignes, T3 et T4, sont opérationnelles depuis le 23 septembre dernier, après plus de trois ans de travaux pour u montant de 7 milliards de dirhams.

«Elles renforcent un réseau déjà constitué de 100 km de tramway et de bus à haut niveau de service (BHNS). Également appelé busway, il s’agit de la dernière génération d’autobus circulant en site propre et coordonnés avec le système de tramway», explique Jeune Afrique.

Les deux nouvelles lignes de BHNS, lancées le 1er mars 2024 après quatre ans de travaux, se distinguent par leur rapidité, leur régularité et leur confort, indique aussi le magazine.

Casablanca se prépare aussi à accueillir un réseau de trains régionaux, un projet estimé à 11 milliards de dirhams, qui devrait ainsi redéfinir les liens entre Casablanca et sa région, en formant un seul ensemble.

Ce réseau composé de cinq lignes viendra donc compléter le projet de la ligne à grande vitesse en cours de développement, qui reliera à terme Casablanca à Marrakech, puis à Agadir.

Par Walid Ayadi
Le 20/10/2024 à 19h20